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Interview du chef d’entreprise qui va relancer la construction et la réparation navales au Croisic

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Pour relancer le chantier naval du Croisic, Joseph Pineau, un ancien salarié des Chantiers de l’Atlantique, promet un investissement de 500 000 € et prévoit un plan de recrutement.

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Joseph Pineau entouré de Michèle Quellard et d'Alain Bourdic sur le site de la Jonchère du Prince.

Joseph Pineau entouré d’Alain Bourdic, maire-adjoint, et Michèle Quellard, maire, sur le site de la Jonchère du prince ©Gh.H

Par Rédaction Guérande Publié le 9 juil. 2025 à 20h03

L’annonce avait été faite lors du conseil municipal du 17 juin 2025 et confirmée dans les réunions de proximité. À la suite d’un appel à manifestation d’intérêt visant à relancer l’activité de construction et de réparation navales au Croisic (Loire-Atlantique), un candidat a été sélectionné. Joseph Pineau, dirigeant de la société Tech & Sea Consulting, basée à La Baule, s’est vu remettre les clés du bâtiment du Chantier naval croisicais. Propriété de la commune, cette prise de possession s’est faite dans le cadre d’un bail emphytéotique de trente ans et la promesse d’investir 500 000 € sur les cinq années à venir pour réhabiliter le site. Entretien avec Joseph Pineau.

Qui est le nouveau prince de la Jonchère ?

« J’ai commencé au tout début de ma carrière dans les matériaux composites. Je suis ingénieur ‘structures’ issu de l’École centrale de Marseille. J’ai travaillé au démarrage pour une entreprise à Brest qui fabriquait des mâts en carbone pour l’America’s Cup, en sous-traitance pour Bénéteau et sur les bateaux de compétition de Florence Arthaud ou de Kersauzon. Après, j’ai œuvré dans le domaine de la construction navale sur les navires en acier entre 20 et 80 m (navires de pêche, navires à passagers, navires hydrographiques) sur le site de Lorient. Ensuite, j’ai été responsable du bureau d’études ‘structures’ aux Chantiers de l’Atlantique où j’ai réalisé un certain nombre de navires à passagers. Par la suite, je suis passé du côté de la réparation navale, puis du côté armateur.

Quelle est votre feuille de route ?

Le projet est de redynamiser le site en restant sur la structure composite. Je souhaite travailler sur deux axes principaux. Le premier, c’est la construction neuve. L’idée, c’est de redémarrer la construction navale avec trois cibles. La première, ce sont les navires de pêche jusqu’à 16 m en composite. Si le marché est aujourd’hui en pause, cela va reprendre. Il représente plus de 2 700 bateaux avec 60 % de la flotte qui a plus de trente ans. La deuxième concerne les navires à passagers. Enfin, je veux aussi m’intéresser aux navires de servitude du type SNSM, pilotines ou bateaux des douanes, de la gendarmerie avec un marché important en ce moment. Je veux lancer la construction neuve à partir de septembre prochain. Je suis en phase de commande et de recrutement sur des profils identifiés.

Quel sera le second axe du projet ?

Pour pallier les creux entre deux commandes de bateaux neufs, je veux lisser l’activité avec la réparation navale. Il y a beaucoup de besoins dans ce domaine, tant avec la pêche qu’avec les navires du parc éolien ou les navires à passagers.

Un autre point important pour moi, c’est l’innovation. Le matériau composite, c’est quelque chose qui évolue énormément avec l’arrivée des fibres naturelles ou des éco résines biodégradables qui seront disponibles d’ici à un an ou deux. Il y a aussi beaucoup à faire sur la décarbonation avec les nouvelles motorisations à l’éthanol ou au biométhane.

Vous n’évoquez pas le secteur de la plaisance ?

La plaisance pour moi, c’est plus une opportunité qu’une stratégie de développement pour une entreprise telle que celle-ci. Cela étant dit, on est quand même sur un site sur lequel il y a beaucoup de navires de plaisance. Accompagner le port de plaisance dans ses activités me paraît être une évidence. Les modalités pratiques sont à discuter avec lui.

Envisagez-vous une réparation des équipements de manutention, notamment l’élévateur actuellement en panne ?

L’élévateur va être récupéré par le chantier. L’idée, c’est de le remettre en état sur au moins six mois. Le coût a été intégré dans l’analyse du modèle économique. Il y aura sûrement une baisse de la capacité de levage parce qu’on n’a pas besoin de ses 180 tonnes. On peut quasiment la diviser par deux pour satisfaire aux besoins des bateaux actuels. L’objectif, c’est une remise en état début 2026 pour une activité qui viendra en complément du chiffre d’affaires.

Comment comptez-vous gagner la bataille du recrutement ?

Il y a trois compétences clés qui sont nécessaires. La première, c’est la partie études. Celle-ci peut être externalisée en m’appuyant sur des bureaux avec lesquels je travaille depuis longtemps. Sur la partie production, la compétence la plus difficile à trouver concerne celle des motoristes. Il y a des entreprises locales disponibles pour démarrer, mais il y a aussi la voie des recrutements. Pour la réparation navale, on a besoin assez vite d’une douzaine de personnes.

En construction navale, avec deux ou trois motoristes, on sait faire un navire. Sur la partie composite, troisième compétence clé, il faut six personnes, dont deux techniciens qualifiés. J’ai trouvé une responsable d’atelier qui devrait être sur la partie composite et qui commencera dès la confirmation de la première commande. À terme, le modèle est de disposer des compétences en interne avec une équipe de seize personnes en rythme de croisière. Je compte commencer uniquement avec la partie coque, puis d’accroître le recrutement au fil des commandes successives, en développant progressivement nos capacités.

Envisagez-vous l’acquisition d’une entreprise pour satisfaire votre besoin en ressources humaines ?

Il y a deux façons de recruter. La plus lente, c’est de recruter avec des cabinets. La plus rapide, c’est d’acquérir une entreprise disponible. Des discussions sont en cours avec plusieurs d’entre elles, mais rien n’est acté aujourd’hui.

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