TABAGISME - Une nouvelle étape dans la lutte contre le tabac. Après l’interdiction de fumer dans les bars et restaurants en 2008 puis dans les aires de jeux pour enfants en 2015, le bannissement de la cigarette dans l’espace public franchira une nouvelle étape à compter du 1er juillet, annonce la ministre du Travail et de la Santé dans un entretien publié par Ouest-France ce jeudi 29 mai, à l’avant-veille de la Journée mondiale sans tabac.

« Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître », résume Catherine Vautrin auprès du quotidien régional, précisant qu’un décret gouvernemental sera publié prochainement. « Nous finalisons sa rédaction avec le Conseil d’État », précise-t-elle.

Quels seront les lieux extérieurs concernés ? Voici ceux dont la ministre fait la liste :

• les plages ;
• les parcs et jardins publics ;
• les abords des écoles, collèges et lycées ;
• les abribus ;
• les équipements sportifs.

Pour les abords des établissements scolaires, le périmètre sera « précisé dans le décret », dit Catherine Vautrin. « Au-delà de la distance précise autour de l’école, l’idée, c’est que l’enfant sortant de l’école ne doit pas avoir devant lui un mur de parents en train de fumer. »

L’infraction à ces nouvelles règles, qui ne concerneront pas la cigarette électronique à ce stade, « pourra engendrer une contravention de 4e classe, soit 135 euros », précise la ministre à Ouest-France.

Malgré une large majorité de Françaises et de Français favorables à cette idée, selon un sondage YouGov pour Le HuffPost, les terrasses des bars et restaurants ne seront pas concernées. « Là, on se concentre sur les lieux où il y a beaucoup d’enfants. On n’est pas là pour donner des leçons de morale, mais pour faire de la prévention. Mon ministre de la Santé, comme moi, souhaitons que les générations qui naissent soient des générations sans tabac. »

Interrogée sur une éventuelle hausse des prix du tabac, la ministre assure qu’une augmentation n’est pas à l’ordre du jour. « Sur cette question, je suis prudente quand je vois les ravages de la contrebande de tabac, et je veux qu’on accompagne la diversification des activités des buralistes, parce que ces commerces de proximité sont indispensables. »