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La Ville de Toronto veut s'attaquer aux infestations de rats. Le problème a pris une ampleur particulière dans certains quartiers à proximité du tracé de la future ligne Ontario. Des résidents affirment que les travaux délogent les rats, qui se réfugient alors sur des terrains et dans des maisons.
Depuis que l'agence de transport provincial Metrolinx a entrepris les travaux d'excavation pour la construction des stations de la ligne Ontario, des citoyens doivent composer avec des rongeurs dans leurs maisons.
C'est le cas de Janice Lachapelle, une résidente de Leslieville, dans l'est de Toronto. Elle raconte avoir constaté pour la première fois la présence de rats chez elle en 2019.

Janice Lachapelle a déboursé 1779 $ en frais d'extermination. Metrolinx lui aurait remboursé 700 $ jusqu'à maintenant.
Photo : Radio-Canada
Ça a commencé lorsqu'elle [Metrolinx] a commencé à perforer le sol de l'autre côté de ma rue, lance la résidente.
Mme Lachapelle révèle avoir déboursé 1779 $ pour des services d'extermination, notamment, pour des inspections et des pièges à rats. La dame dit avoir envoyé ses factures à Metrolinx en septembre 2024, mais n'aurait reçu qu'un remboursement de 700 $ de la part de l'agence, au mois de mars dernier.
L'argent de ma pension ne devrait pas servir à ça, s'indigne Janice Lachapelle.
La destruction de bâtiments, la construction et l'excavation sont des perturbations pour les populations de rats qui vivent là où se trouvent les chantiers de construction, les poussant ainsi à se déplacer, explique le vice-président de Greenleaf Pest Control, Daniel Mackie. D'où la présence de rats à proximité ou à l'intérieur des maisons de certains résidents depuis le début des travaux de constructions de la nouvelle ligne de métro.
Il ajoute que les rats auront tendance à se faufiler et s'installer dans les endroits où il y a beaucoup de gazon et d'arbres fruitiers, mais aussi où il y a des trous pour entrer dans les sous-sols de maisons.
Un plan longuement attendu
L'été dernier, des conseillers municipaux pressaient les responsables de la Ville d'établir un plan, d'ici juillet 2025, pour faire face à l'infestation de rats. Le plan doit être présenté mercredi au comité du développement économique et communautaire de la Ville, puis devra être adopté par les conseillers municipaux.
La Ville va commencer à recommander aux promoteurs privés et à Metrolinx la mise en place d'un plan de gestion des rongeurs dans leurs chantiers de construction.
La Ville entend réduire l'impact des rats qui s'infiltrent dans les propriétés avoisinantes et de ceux qui restent dans les chantiers, peut-on lire dans le rapport du directeur municipal.

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VIDÉO : À Toronto, l'augmentation du nombre de rats inquiète les services publics et les citoyens.
Photo : Reuters / Carlo Allegri
La conseillère municipale du secteur de Toronto-Danforth, Paula Fletcher, accueille positivement l'initiative de la Ville. Elle doute toutefois de l'efficacité du plan, car Toronto n'a pas d'autorité sur le projet, qui relève de Metrolinx, une agence provinciale.

Paula Fletcher, conseillère municipale du secteur de Toronto-Danforth, croit que la communauté ne se sent pas écoutée par l'agence de transport Metrolinx.
Photo : Radio-Canada / Philippe de Montigny
La province a tout le contrôle. [...] C'est une situation autocratique. Tout ce que nous pouvons faire, c'est mettre en lumière le fait que des centaines de rats se promènent entre les avenues Pape et Danforth et Booth.
Le nombre de rats dans le quartier qui s'infiltrent dans les maisons des gens est alarmant, critique la conseillère municipale.
Metrolinx dit faire aussi des efforts
Metrolinx tient, pour sa part, à répéter que l'infestation de rats n'est pas attribuable qu'aux projets de transports. C'est valable pour tous les grands projets de construction, répond l'agence à Radio-Canada dans un courriel. Elle dit cependant travailler à trouver une solution.

Métrolinx dit avoir engagé des exterminateurs pour qu'ils viennent en aide aux propriétaires de maisons à Toronto.
Photo : Radio-Canada / Camille Gris Roy
Metrolinx indique être en train de déployer des efforts pour la mise en place d'un plan de gestion des rongeurs et apporter son soutien aux propriétaires et aux entreprises à proximité de ses chantiers. Elle dit notamment avoir engagé des exterminateurs pour qu'ils viennent en aide aux propriétaires de maisons à Toronto.
Depuis janvier 2023, Metrolinx précise avoir reçu 21 demandes en lien avec l'infestation de rats.
Types de requêtes reçues par Metrolinx depuis janvier 2023
- Des plaintes concernant la présence de rongeurs;
- des requêtes en lien avec les services de contrôle des animaux nuisibles;
- des demandes de remboursement pour des sommes dépensées sur les services offerts par un ou des services de contrôle des animaux nuisibles;
- des élus ayant mis des citoyens en relation avec Metrolinx.
Source : Metrolinx
L'agence soutient également que les membres de son équipe analysent chaque cas séparément afin de déterminer les meilleures pratiques à adopter.
En ce qui concerne les remboursements, elle explique que les coûts demandés doivent cependant être raisonnables. Il est de notre devoir de nous assurer que les fonds publics sont utilisés de manière efficace, précise l'agence.
Un problème plus ancien, selon certains
Selon Shelley Kline, la voisine de Mme Lachapelle et la présidente du Comité consultatif communautaire de Lakeshore Est (LSECAC), Metrolinx est au courant du problème depuis le début de la construction.
À son avis, il a fallu que l'infestation s'étende plus au nord, à l'intersection des avenues Pape et Danforth, pour que l'agence réagisse.
C'est à ce moment que Metrolinx a réalisé que le problème était beaucoup plus grave, croit Mme Kline.
Ils ont tout fait pour ne pas en parler.
La présidente croit qu'en poursuivant l'excavation pour la construction des autres stations de métro, l'infestation de rats deviendra un problème à l'échelle de la ville.
Elle rappelle, toutefois, qu'il s'agit d'un problème qui existait bien avant les travaux de la ligne Ontario et qui aurait déjà dû être réglé au préalable par la Ville.
Le vice-président de Greenleaf Pest Control, Daniel Mackie, abonde dans le même sens.
Une fois qu'ils [les rats] sont là, il est très difficile de les déloger, explique M. Mackie.
Selon lui, c'est un problème qui a soit été mal géré ou bien qui a été négligé pendant des années.