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Life 09/07/2025 10:40 Actualisé le 09/07/2025 10:44
Le violent incendie qui s’est déclenché mardi aux Pennes-Mirabeau puis à Marseille a déjà ravagé 730 hectares et brûlé au moins une dizaine d’habitations, laissant ses occupants sous le choc.
CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
« Le crépitement des flammes tout autour de la maison, c’était l’horreur. On s’est vu mourir, on a été encerclées, on a eu peur », témoigne Farida, habitante du 16e arrondissement de Marseille.
TÉMOIGNAGES - De leur maison et de leurs souvenirs, il ne reste rien. Moins de 24 heures après le départ de l’incendie aux Pennes-Mireabeau (Bouches-du-Rhône), une commune limitrophe située au nord-ouest de Marseille, certains ont déjà tout perdu.
Alors que l’incendie, toujours actif mais actuellement « en nette régression », s’est depuis propagé jusqu’aux quartiers nord de la cité phocéenne, une soixantaine de maisons ont déjà été touchées par les flammes, a annoncé mardi soir Bruno Retailleau, lors d’un point presse organisé à Marseille. Un bilan revu à la hausse ce mercredi matin par le préfet des Bouches-du-Rhône : au moins 70 maisons « atteintes » dont 10 détruites, mais pas de victimes humaines recensées, à part quelques blessés légers, principalement des pompiers.
Jacques, qui réside dans le quartier Tante Rose aux Pennes-Mirabeau, fait partie des habitants dont l’habitation a été atteinte par le feu. Au micro d’ICI Provence, il raconte avoir eu « la peur de sa vie » quand les flammes ont atteint le fond de son jardin. « J’ai pris les affaires les plus courantes, les papiers, j’ai mis dans le camion, prêt à partir », explique le Pennois, qui se désespère de voir sa pinède réduite en cendres. « Il n’y a plus rien, c’est fini. Ces arbres, ils ont 40 ans. C’est une tristesse horrible. C’est fini, il n’y a plus de garrigue, plus de lavande, plus rien. C’est dur. »
« C’était l’horreur »
Dans le quartier voisin de l’Estaque, des habitations ont aussi brûlé, dont celle de Philippe, qui témoigne auprès du Parisien avoir été prévenu par un voisin alors qu’il se trouvait au festival d’Avignon pour une représentation. « Au “Pôle nord”, le lieu où est installée notre compagnie, tout l’étage supérieur a brûlé et les pompiers ont inondé notre salle de répétition. Pour l’instant on n’en sait pas beaucoup plus, on va rentrer quand ce sera possible », ajoute le comédien.
À Marseille, le 16e arrondissement a aussi dû être évacué avant l’arrivée brutale des flammes, qui a pris les habitants de cours. Interrogées par le site Paris-Normandie, trois femmes racontent avoir eu la peur de leur vie alors qu’elles déjeunaient sur leur terrasse dans le quartier Saint-Henri. « On tournait en rond, on paniquait. On a fermé les fenêtres, mis du linge humide sous les portes. À un moment, on a voulu sortir mais on a vu le résultat, il y avait des étincelles partout, on avait peur que nos cheveux prennent feu », décrit Jackie, tandis que Farida ajoute : « Le crépitement des flammes tout autour de la maison, c’était l’horreur. Les voisins avaient des lauriers roses magnifiques sur leur terrasse, ça brûlait, j’avais peur. On s’est vu mourir, on a été encerclées, on a eu peur. »
Elles ont finalement été évacuées avec les autres habitants du quartier, dont Martine qui explique s’être « battue » contre les flammes avant de quitter son logement. « J’ai peur que ma maison brûle. Il y a 45 ans que j’habite là-haut, c’est la première fois que je vois ça. Je suis désespérée », confie à ICI Provence la Marseillaise, bouleversée. « C’est une ambiance fin du monde, ici à Corbières et dans tout le 15e, déclare de son côté Fouad, un habitant des quartiers nord de Marseille. C’est encombré de partout, il y a de la fumée de partout. »
La ville de Marseille a mis à disposition des évacués trois gymnases : Wallier (4e), la Rose-Fuseau (13e) et Croix Rouge (13e). La préfecture a annoncé ce mercredi matin que « les habitants du 16e arrondissement de Marseille sont déconfinés », même s’il est « encore trop tôt pour que les personnes évacuées hier regagnent leur domicile ».