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Environnement 08/07/2025 19:58 Actualisé le 08/07/2025 19:59
Bruno Retailleau doit se rendre sur place ce 8 juillet à Marseille, vers 22H30, alors que l’incendie a déjà parcouru 700 hectares et que la fumée est visible depuis l’espace.
INCENDIE - « L’air est saturé par la fumée et les cendre, je n’ai jamais vu ça ». Après avoir pourtant passé 62 ans à Marseille, Jacqueline est stupéfaite par l’incendie parti des Pennes-Mirabeaux et qui touche désormais la cité phocéenne. Elle qui travaille dans le 6e arrondissement de Marseille, près du Vieux-Port à plus de 15 kilomètres du départ de feu, a dû se résoudre à porter un masque chirurgical pour éviter l’air toxique, a-t-elle expliqué au HuffPost. Et pour cause : les fumées de l’incendie se sont étendues au-delà de Marseille. Bien, bien plus loin.
Une image satellite, partagée par Météo France sur X, montre que le panache est visible depuis l’espace, étalé sur plus de 100 kilomètres, comme vous pouvez le voir dans le post ci-dessous.
« Le risque de feux reste encore élevé sur le pourtour méditerranéen ces prochains jours. Soyez prudents ! », prévient de site de prévisions météorologiques.
Le maire de Marseille Benoît Payan a d’ailleurs annoncé sur BFMTV que « 400 personnes ont été évacuées » et que trois gymnases ont été réquisitionnés pour les accueillir. Quant à l’évolution du sinistre, l’édile se montre prudent. Évoquant une « bataille tactique pour circonscrire » l’incendie, il s’inquiète que le feu « reprenne sur les flancs et l’arrière ». « Le vent est tourbillonnant, on ne peut pas encore parler d’un feu maîtrisé. Il peut repartir », a-t-il déclaré à la chaîne d’informations.
700 hectares parcourus, Retailleau se rend sur place
Bruno Retailleau doit se rendre sur place ce mardi soir à Marseille, vers 22H30. L’incendie, qui a atteint mardi les « franges de Marseille » au nord de la ville, a parcouru jusqu’ici 700 hectares au total, selon le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur Georges-François Leclerc.
L’aéroport d’Aix Marseille Provence, le quatrième de France en nombre de passagers, avait dû fermer dès la mi-journée, alors que l’immense panache de fumée s’élevait au-dessus des massifs au nord de la ville et retombait sur Marseille, causant une concentration en particules fines 10 fois supérieure aux normes, selon Atmo-Sud. Neuf pompiers ont été légèrement intoxiqués, un a été blessé à l’épaule, et une « dizaine d’habitations ont été atteintes », selon le préfet.
Les autorités ont appelé au confinement des habitants du 16e arrondissement, soit environ 15.000 personnes concernées. Sur les hauteurs du quartier Saint-Henri, au-dessus de la cité de la Castellane, Farida qui a dû être évacuée de son domicile témoigne à l’AFP : « Le crépitement des flammes tout autour de la maison, c’était l’horreur. Les voisins avaient des lauriers roses magnifiques sur leur terrasse, ça brûlait, j’avais peur. On s’est vu mourir, on a été encerclées, on a eu peur ».
« On tournait en rond, on paniquait. On a fermé les fenêtres, mis du linge humide sous les portes. À un moment, on a voulu sortir mais on a vu le résultat, il y avait des étincelles partout, on avait peur que nos cheveux prennent feu », témoigne également Jackie Moeneclaey, retraitée.
Parti en fin de matinée des Pennes-Mirabeau, localité au nord de Marseille, le feu, déclenché par un incendie d’automobile sur l’autoroute A55, s’est rapidement propagé, poussé par un vent du nord causant des « sautes de feu jusqu’à 300 mètres », selon les pompiers.