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L’accès des immigrants à la nourriture à laquelle ils sont culturellement familiers peut améliorer leur santé mentale. C’est ce qu'une étudiante de l’Université de l’Alberta tente de déterminer dans une recherche qu'elle a lancée avec l’aide d’une bourse du groupe Maple Leaf Foods.
Silvia Odhiambo fait sa seconde année de maîtrise en épidémiologie à l'École de santé publique. Elle s’intéresse particulièrement à la question de l’insécurité alimentaire des immigrants, surtout celle qui touche les jeunes.
Les immigrants sont confrontés à de nombreux défis au Canada, et l’insécurité alimentaire demeure un problème de santé mentale auquel il faut s’attaquer, affirme-t-elle.

Silvia Odhiambo, étudiante à l'École de santé publique de l'Université de l'Alberta, a reçu une bourse de Maple Leaf Foods pour sa recherche sur l'insécurité alimentaire et la santé mentale des immigrants.
Photo : Silvia Odhiambo
Expériences traumatisantes
En mai, son école a publié une synthèse d'une vingtaine d'études internationales associant l'accès à la nourriture à une bonne santé et au sentiment de bien-être.
Les auteurs soulignent qu’en raison des expériences traumatisantes dans leur pays d'origine, les immigrants sont exposés au risque d'insécurité alimentaire et à une détérioration de leur santé mentale.
Les barrières pour trouver un emploi et rebâtir leur vie après leur arrivée dans un pays étranger pourraient aussi nourrir la dépression, l'anxiété et le sentiment d'isolement. Les femmes enceintes, les réfugiés, les jeunes et les gens à faible revenu ont été ciblés comme les personnes les plus exposées.
Si vous ne mangez pas adéquatement, cela affecte votre fonctionnement et tout le reste.
Épicerie et aliments culturels
À Edmonton, l'épicerie Tropical House Food Market vend des aliments habituellement consommés en Afrique, dont un grand nombre sont importés.
On ne voulait pas que les gens connaissent une coupure brutale; on voulait recréer les traditions et les cultures africaines. C'est important, parce que quand on mange, on mange aussi selon sa culture, et on doit être heureux quand on mange.

L'épicerie Tropical House Food Market offre des produits alimentaires africains, caribéens et indiens.
Photo : Radio-Canada / Jean-Marie Yambayamba
Tropical House Food Market propose aussi des produits locaux, mais la majorité des clients viennent pour acheter les aliments qui leur rappellent leurs origines.
Nourriture santé
Le propriétaire de l'endroit, Luki Nganda, dirige aussi le Centre de bien-être et de prévention pour Afro-Canadiens de l'Alberta, le CBEP. Sous ce chapeau, il assure que certaines nourritures aident à prévenir des maladies à forte prévalence dans la population immigrante.
Des études disent qu'avec une bonne alimentation, on peut prévenir plusieurs maladies comme le diabète, comme l'hypertension, améliorer aussi sa santé mentale, et même prévenir certains cancers. Donc, il y a une bonne alimentation, il y a aussi des exercices et des habitudes de vie, comme bien dormir, marcher. Bien manger, bien sûr, aide à la santé mentale, car ça crée une bonne humeur, un sentiment de satisfaction; ça enlève le stress.

Une bonne alimentation contribue au sentiment de bonheur, assure le propriétaire de Tropical House Food Market, Luki Nganda.
Photo : Radio-Canada / Jean-Marie Yambayamba
Un lien à développer
Convaincue aussi du lien entre accès à la nourriture culturelle et santé mentale des immigrants, la chercheuse Silvia Odhiambo pense cependant que le Canada a encore du chemin à faire sur cette question.
Son étude, qui s'étalera sur un an, s'attaquera à ce problème et proposera des solutions.
Elle plaidera pour des marchés et des programmes communautaires appuyant l'accès à la nourriture adaptée aux cultures des immigrants et suggérera des initiatives pour briser les barrières à cet accès.