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Beata Zawrzel/ZUMA/SIPA
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Avec des dizaines de milliers de soldats massés près de Soumy et Pokrovsk, Moscou semble préparer une offensive estivale d’ampleur. Une stratégie d’épuisement de l’armée ukrainienne qui met Kiev à rude épreuve, alors que le soutien américain est incertain.
Depuis plusieurs semaines, l’attention des politiques et des médias se concentre sur un Moyen-Orient en crise, reléguant presque au second plan un autre conflit majeur et meurtrier, plongé dans une indifférence quasi générale. Si on en parle moins, la guerre en Ukraine n’a pas faibli, bien au contraire. Les bombardements russes n’ont jamais été aussi intenses que le week-end dernier, durant lequel plus de 500 drones et missiles ont été dirigés contre l’Ukraine en quelques heures. La moitié d'entre eux n’a pu être interceptée et s’est abattue sur le pays : « ce qui montre que la Russie veut matraquer l’arrière du pays pour faire craquer la défense aérienne et faire plier le moral de la population », analyse Aurélien Duchêne, chercheur à Euro Créative et auteur de « La Russie de Poutine contre l’Occident » (Eyrolles, 2024).