Publié le 29 mai 2025 à 11:16. / Modifié le 29 mai 2025 à 13:11. 2 min. de lecture

Ce sont trois informations simultanées qui donnent un goût particulier à l’époque. Il y a trois semaines, la NZZ am Sonntag attirait notre attention sur le fait que la Conférence intercantonale des affaires militaires avait rédigé une brochure intitulée «Comportement en cas de crise et de guerre. Un guide pour la population», qui pourrait nous être distribuée à la fin de cette année. La semaine passée, Courrier international relayait un article du Guardian indiquant que la Bolivie, «confrontée à une précarité alimentaire sans précédent», se préparait à se lancer dans la culture du cañuaha, un substitut du quinoa plus résistant aux conditions extrêmes. Cette semaine, le conseiller fédéral Martin Pfister déclarait dans nos colonnes: «Pour conserver la paix, il faut impérativement se préparer à la guerre.»Autrement dit: «Si vis pacem, para bellum.»

Comme au début de la pandémie de covid, l’ambiance est à la prévoyance – alimentaire entre autres (la brochure précitée indique les vivres à accumuler pour tenir une semaine). Et si nous n’en sommes pas encore à creuser les racines de chicorée, la catégorie de l’ersatz – que cela soit pour des raisons géopolitiques ou éthico-environnementales (les substituts de viande, etc.) – s’impose un peu plus fortement à nos imaginaires.

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