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Les premières victimes de la mise sur pause de 99 projets d’ajout d’espace dans le réseau scolaire québécois, ce seront les élèves, ont prévenu mardi les partis d’opposition à Québec, qui appréhendent également des dépassements de coûts dans la réalisation de ces chantiers en raison de la décision du gouvernement Legault de retarder la réalisation de ceux-ci.
Les trois principaux partis d’opposition ont ainsi fait part, à l’Assemblée nationale, de l’inquiétude qu’ils ont ressentie en lisant, dans les pages du Devoir mardi matin, qu’une série d’experts, incluant plusieurs architectes, estiment que de retarder ces chantiers pourrait coûter cher à l’État, à terme. Les projets mis sur pause en décembre dernier comprennent la construction et l’agrandissement de dizaines d’écoles situées dans plusieurs régions de la province. On ignore pour l’instant quand la planification de ces chantiers pourra reprendre.
« Il n’y a plus de place », a réagi mardi le porte-parole péquiste en matière éducation, Pascal Bérubé. Selon lui, cette décision touchera surtout les municipalités de petite taille, qui ont peu d’alternatives vers lesquelles se tourner pour répondre aux besoins d’un nombre croissant d’élèves. La mise à l’arrêt de ces projets envoie donc « un message défavorable aux municipalités qui ont beaucoup de jeunes familles », sur lesquelles « la pression est forte », estime l’élu péquiste.
« Si on fait ça plus tard, c’est clair que les coûts vont augmenter », a d’autre part souligné M. Bérubé, dont l’appréhension est partagée par le chef intérimaire du Parti libéral, Marc Tanguay, de même que par le député solidaire Sol Zanetti.
« Les coûts vont exploser. Puis les premiers à payer le prix, après les contribuables québécois, mais peut-être en même temps aussi, ce sont les élèves, parce que les écoles débordent », a prévenu M. Zanetti, qui a qualifié cette « austérité caquiste » de « complètement irresponsable ». « Elle va juste nous coûter plus cher. »
« C’est un autre exemple évident d’un gouvernement qui est en fin de régime, qui a dilapidé les fonds publics, qui n’a plus les moyens de faire face à ses obligations. Alors, on le déplore. Puis, encore une fois, les Québécoises et Québécois vont payer encore plus cher pour ces chantiers dont la réalisation aura été pelletée par en avant », a lui aussi déploré Marc Tanguay, en fin de matinée.
Un processus de « sélection » questionné
Le 30 avril, la députée libérale Madwa-Nika Cadet avait d’ailleurs demandé au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, s’il avait évalué les « dépassements de coûts » que risque d’engendrer la décision de son gouvernement de mettre sur pause 99 projets d’ajout d’espace dans le réseau scolaire. « Dieu seul le sait », avait répondu M. Drainville. « Et même lui, je ne suis pas sûr [qu’Il le sache]. »
Pascal Bérubé se demande d’autre part sur quels critères le gouvernement s’est basé afin de procéder à la « sélection » des projets de construction et d’agrandissement d’écoles qui seraient mis sur pause. Un questionnement que partage Sol Zanetti, qui a de nouveau évoqué mardi, comme il l’avait fait à la fin avril, la possibilité que Québec priorise les investissements dans les infrastructures scolaires situées dans des circonscriptions caquistes, par rapport à celles représentées par des députés d’opposition. Une hypothèse qu’avait rejetée le mois dernier le ministre Bernard Drainville.
Avec Marie-Michèle Sioui