NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
"Le bois constitue une vraie source d'énergie locale et renouvelable. C'est d'ailleurs la principale source d'énergie renouvelable en Europe, loin devant l'énergie solaire et l'éolien", indique Jean-François Sidler, directeur général de Stûv, entreprise belge qui, depuis 1983, conçoit et fabrique des solutions de chauffage individuel au bois et aux pellets. Oui mais le chauffage au bois ne génère-t-il pas une pollution importante, feront remarquer certains. "Les normes sont de plus en plus strictes. Nos produits sont soumis depuis 2022 à la norme européenne EcoDesign. Les bilans des émissions de CO2 et de particules fines de nos poêles à bois et à pellets sont nettement inférieurs à ceux des systèmes de chauffage existants, qu'ils fonctionnent au gaz, au mazout ou à l'électricité", indique encore Jean-François Sidler, qui estime que les normes sont essentielles.
Les normes sont de plus en plus strictes."
"Il est nécessaire que le secteur soit encadré sinon il y a un risque que certains fabricants fassent tout et n'importe quoi, nuisant à l'image de tout le secteur. Mais il faut que ces normes soient aussi réalistes et suffisamment larges pour qu'il y ait un marché." Jean-François Sidler fait allusion aux dernières propositions de l'Europe destinées à faire évoluer ces normes. "Certains niveaux ne sont pas réalistes. L'industrie a mobilisé le monde politique qui a fait pression sur la Commission pour revoir ses notes. En attendant, rien n'a été décidé. Mais, dans la presse, cela s'est traduit par, 'la Commission met de côté son projet d'interdiction des poêles nocifs', alors qu'on parlait juste de faire évoluer des normes. Il n'a jamais été question d'une volonté d'interdire les poêles. Tout cela nous cause préjudice car les gens se disent : 'À quoi bon installer un poêle s'il sera bientôt interdit'", regrette le patron de Stûv, qui précise aussi que les normes ne concernent que les nouveaux produits.
"Une PME pour avoir de l'impact"
Franco-Suisse, Jean-François Sidler est né à Turnhout en 1969. Ses parents étaient professeurs à l'École européenne de Mol. Il grandit en Flandre puis à Bruxelles. Après ses études d'ingénieur de gestion à l'UCLouvain, il fait un MBA à Chicago. "C'est ce qui m'a permis de rentrer dans le conseil en stratégie", indique-t-il. Il débute ainsi chez Bain & Company à Bruxelles et à Paris. En 1998, il est contacté par le patron de la PME Perlarom spécialisée dans les arômes pour l'industrie agroalimentaire pour laquelle il avait fait son mémoire de fin d'études. "J'étais attiré par les PME car j'avais envie d'avoir plus d'impact. Chez Bain, les clients étaient plutôt des grosses compagnies", raconte Jean-François Sidler qui est alors engagé comme directeur général d'une des plus grosses business units en dehors de la Belgique. "Je dirigeais une usine d'une centaine de personnes. C'était un beau challenge à 30 ans." En 2003, la famille actionnaire de Perlarom décide de revendre l'entreprise et lui propose de rejoindre leur family office comme associé.
François Snoeck, CEO de BuildUp : "Le bâtiment représente à lui seul plus de 40 % des émissions de CO₂"En 2008, il est approché par un chasseur de têtes mandaté par Stûv. "L'un des deux fondateurs, Benoît Lafontaine, voulait arrêter et vendre ses parts et, le second, Gérard Pitance, souhaitait se recentrer sur le design." Heureux de retrouver le monde des PME et attiré par le secteur des énergies renouvelables, il rentre chez Stûv en février 2009, en tant que directeur général. "Avec Gérard Pitance, nous avons formé un bon duo. Et un trio aujourd'hui avec l'ancien directeur financier Michaël Debehogne, désormais directeur général adjoint."
80 % à l'exportation
Depuis 2009, l'entreprise s'est fortement développée avec le lancement d'une gamme de poêles à pellets, l'internationalisation avec la création d'une filiale au Canada qui assemble les produits destinés au marché américain, ou encore l'achat d'un sous-traitant à Thuin. L'entrée dans l'actionnariat de Wallonie Entreprendre et de BNP Paris Fortis en 2024 a permis le démarrage d'un vaste plan d'investissements sur cinq ans en Wallonie, pour un total de plus de dix millions d'euros. À Bois-de-Villers, une ligne de peinture poudrée a été mise en place. Un agrandissement du site est aussi prévu. À Floreffe, près d'un million d'euros a été consacré à un système de découpe par laser et à une nouvelle presse plieuse. À Thuin, une nouvelle machine de découpe de l'acier a été installée.
Stûv emploie désormais 160 personnes. Quelque 17 000 poêles et inserts sont fabriqués chaque année, dont 80 % sont exportés dans une quinzaine de pays. En quarante ans, plus de 150000 foyers ont été produits. Le marché est en plein boom depuis cinq ans. "Avec le Covid, les gens se sont recentrés sur leur maison. En outre, à cause de la guerre en Ukraine, une nouvelle clientèle a recherché une indépendance énergétique par rapport aux énergies fossiles et à l'électricité", constate Jean-François Sid-ler. "Un poêle est idéal en complément de la pompe à chaleur dans le cadre du remplacement d'un chauffage central. Et d'autant plus quand les prix de l'électricité sont trop élevés et quand, en hiver, il y a un risque de surcharge sur le réseau, surtout depuis qu'on va vers un monde de plus en plus tourné vers l'électricité."
L'installation de chaudières au mazout interdite en Région bruxelloise
Une interdiction de placer des nouvelles chaudières au mazout entrera en vigueur le 1er juin en Région bruxelloise, y compris dans le cadre d'un remplacement. Les installations existantes peuvent évidemment continuer à fonctionner. La mesure concerne tous les types de bâtiments, tant les logements que les copropriétés et les entreprises. Actuellement, 5 à 7 % des chaudières dans la capitale sont alimentées par du mazout et le parc est vieillissant avec une moyenne d'âge supérieure à 25 ans, explique Bruxelles Environnement. L'organisme souligne que ce type de chauffage a un impact environnemental élevé, il produit d'importantes émissions de dioxyde de carbone (CO2) et de particules fines. Des dérogations sont néanmoins prévues, en cas d'impossibilité technique d'installer une autre sorte de chauffage dans le bâtiment. La mesure est inscrite dans le CoBrAce, le code bruxellois de l'air, du climat et de la maîtrise de l'énergie depuis 2021. Elle entre aussi dans le cadre du programme européen RePower EU, qui vise à sortir progressivement des énergies fossiles.
Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.