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En plus d'être un ratage flashy et boursouflé, Hurry Up Tomorrow interroge quant au portrait fait de son personnage de superstar de la pop, icône “toxique” rachetée à peu de frais.
Par Rédaction Fiches du cinéma Publié le 28 mai 2025 à 13h44
Film pervers et immonde qui ne réussit même pas à seulement se muter en coquille vide promotionnelle, Hurry Up Tomorrow laboure le pire du star-system, devant et derrière la caméra, et offre à The Weeknd/Abel Tesfaye un catafalque pathétique à sa dépouille d’artiste.
Abel Tesfaye (nom d’artiste : The Weeknd) est ronchon : il a beau être une superstar de la pop et délayer sa mélancolie dans des concerts-meetings tout en patelinage et mimiques sexy de ruminant priapique, son ex-copine lui manque, à tel point que même sa voix le lâche – trop de stress.
Sa rencontre avec une groupie pour le moins exégétique (Jenna Ortega, peut-être la pire actrice en activité) va-t-elle lui permettre de se relever ou de poursuivre sa catabase mutilatrice ?
Autant le dire tout net, Hurry Up Tomorrow est un invraisemblable navet flashy et boursouflé, zédisant quand il s’imagine édifiant et lénifiant quand il s’imagine léger – avec l’insigne déshonneur de jouer en plus la carte de l’arythmie et du patinage scénaristique.
Dans ce vaisseau promotionnel bien plus pervers que les bluettes qui faisaient de Johnny ou d’Elvis des gentilles figures transitionnelles, congruentes comme la pop doit l’être, The Weeknd se la joue humblement à la fois Orphée et Eurydice, bourreau et victime, fouet et velours, dans un exercice ego-trippesque limité par le fait qu’il ne sache rien jouer.
Trey Edward Shults a beau tenter de se muer en petit chimiste de la mise en scène vaporeuse et foraine (33% Wong Kar-wai, 33% Kubrick, 33% Malick, pour un résultat 100% Futuroscope), difficile de voir ici autre chose qu’un tank promotionnel inversé.
En déboulonnant l’icône “toxique”, paillarde et sexiste, de The Weeknd, Abel tombe le masque et se burine une nouvelle statuaire – il aime sa mère et va respecter les femmes, bravo champion -, le film se terminant d’ailleurs sur un a capella suintant de sanie born again, où libéré de ses pulsions, il aspire au “paradis” – les champs élyséens du streaming, qui, on l’a vu récemment, n’aime rien tant que sponsoriser la décrépitude du monde et son inexorable fascisation. / Clément Deleschaud
Infos pratiques :
Hurry Up Tomorrow de Trey Edward Shults. Avec Abel Tesfaye, Jenna Ortega, Barry Keoghan et Riley Keough. En salle le mercredi 16 mai 2025.
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