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Des contenants transparents devraient faire leur apparition dans les succursales de la Société québécoise du cannabis (SQDC) d’ici la fin de l’année, a appris Le Devoir. Autre changement en vue, une vingtaine de succursales prolongeront leurs heures d’ouverture à partir du 3 août, dans l’espoir de séduire une clientèle qui se tourne encore vers le marché noir, a annoncé jeudi la société d’état.
« On est optimistes pour que [les contenant transparents] soient en place d’ici quelques mois, possiblement vers la fin de l’année, rapporte Chu Ann Pham, la porte-parole de la SQDC. On a des échéanciers approximatifs, mais comme ça dépend beaucoup de nos fournisseurs et de Santé Canada, c’est un peu hors de notre contrôle ».
Ces changements font suite aux récentes modifications par Santé Canada du Règlement sur le cannabis, qui préconisent notamment la transparence des emballages. Selon l’organisation, cette modification vise à permettre « aux consommateurs adultes de cannabis d’évaluer visuellement la qualité du cannabis, en particulier du cannabis séché, avant d’effectuer un achat ».
Dans une note d’information obtenue par Le Devoir et envoyée à ses fournisseurs de cannabis, la SQDC précise d’ailleurs que les ajustements visent à s’harmoniser aux plus récentes directives fédérales. La société d’État y annonce que « la mise en marché des nouveaux emballages de produits conformes aux nouvelles règles de Santé Canada pourra officiellement débuter à partir du 1er septembre 2025 ».
Ces changements arrivent au moment où le gouvernement fédéral propose d’assouplir certaines règles entourant le cannabis, surtout pour réduire les coûts. Selon Santé Canada, ces modifications permettraient d’économiser environ 41 millions de dollars par an en frais administratifs et de conformité.
Des horaires prolongés
L’horaire de plusieurs magasins sera dorénavant prolongé jusqu’à 22 h du jeudi au samedi, et jusqu’à 18 h les dimanches. Les établissements concernés resteront ouverts jusqu’à 21 h du lundi au mercredi. La succursale du Vieux-Montréal, qui ouvre ses portes le 7 juillet, deviendra la première à adopter ces horaires bonifiés.
Ce projet de prolongation des heures d’ouverture touchera des succursales dans les régions de Montréal, de Lanaudière, de la Rive-Sud, de Laval et de la Rive-Nord, de la Mauricie, de Québec, de l’Estrie ainsi que du Saguenay.
« L’objectif de cette démarche vise à contrer davantage le marché illégal à un moment de la journée où la demande est présente et où les vendeurs illégaux sont actifs », a affirmé Jean-François Dulac-Lemelin, vice-président principal de l’expérience client à la SQDC, par voie de communiqué.
D’après l’Enquête québécoise sur le cannabis de 2024, 69 % des consommateurs de cannabis se sont approvisionnés complètement ou en partie à la SQDC. La société d’État compte bien convaincre les 31 % restants, qui continuent de se tourner vers le marché noir, souvent en raison d’un manque d’accessibilité. « Près de 20 % de nos clients et clientes qui achètent du cannabis à l’extérieur de notre réseau invoquent les heures d’ouverture », souligne le vice-président principal, basé sur un sondage réalisé à l’interne à l’automne 2024.
Ce sondage, qui aurait recueilli près de 4000 réponses, indique que l’accessibilité, la diversité des produits, la perception d’une qualité supérieure, des prix plus avantageux et la possibilité de voir ou sentir le produit figurent parmi les raisons évoquées par les consommateurs qui préfèrent le marché non autorisé. La société d’État a refusé de fournir son sondage aux médias.
Le marché illicite est « très innovant », reconnaît Suzanne Bergeron, présidente et cheffe de la direction, qui affirme que l’offre légale doit s’adapter « pour conserver sa pertinence ».
Des produits de vapotage dès cet automne
Dès novembre, la SQDC a confirmé qu’elle proposera des produits de vapotage, sans arômes ni additifs. « On ne veut pas créer une nouvelle mode », affirme Suzanne Bergeron, présidente et cheffe de la direction, lors d’un point de presse vendredi matin. « Mais les consommateurs veulent du vapotage et se le procurent actuellement dans des circuits non encadrés. Notre mission, c’est d’aller chercher 100 % du marché du cannabis. »
Pour Anne Elizabeth Lapointe, directrice de la Maison Anne Lapointe, un centre de traitement et de prévention en matière de dépendance, l’arrivée prochaine des vapoteuses à la Société québécoise du cannabis (SQDC) envoie un signal préoccupant en matière de santé publique. « On vient encore une fois valider que c’est correct de vapoter », déplore-t-elle. Même si les jeunes accèdent à ces produits en les subtilisant à leurs proches ou à des amis plus âgés, « la SQDC demeure leur source indirecte ».
Selon elle, cette décision vient brouiller le message de prévention que son organisme s’évertue à transmettre dans les milieux scolaires. « Les connaissances scientifiques sur les effets à long terme du vapotage demeurent limitées, insiste-t-elle. Oui, la SQDC souhaite protéger en encadrant, en offrant des produits de qualité, réglementés, mais jusqu’où parle-t-on réellement de réduction des risques ? » s’interroge Mme Lapointe.
D’après la direction de la SQDC, environ 10 % de leur clientèle manifeste un intérêt pour le vapotage, un mode de consommation dont la popularité est croissante. Une personne sur quatre, soit 25 % de la population québécoise, utilise le vapotage comme méthode de consommation en 2024, d’après les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).