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Harvard contre-attaque. L’université a poursuivi en justice vendredi le gouvernement Trump sur sa récente interdiction d’accueillir des étudiants étrangers, lui reprochant une complaisance envers l’antisémitisme et des liens avec le Parti communiste chinois.
« Ceci est le dernier acte de représailles mené par le gouvernement contre Harvard et son droit au Premier amendement (qui protège la liberté d’expression, NDLR) pour rejeter les demandes du gouvernement, qui cherche à prendre le contrôle de la direction de Harvard, de ses programmes et de l’“idéologie” de l’université et des étudiants », peut-on lire dans la plainte déposée auprès du tribunal fédéral du Massachusetts.
Le gouvernement Trump avait interdit jeudi à la prestigieuse université privée, établie près de Boston, d’accueillir des étudiants étrangers, privant l’institution d’un moyen de rayonnement important, une nouvelle escalade dans l’offensive du gouvernement américain contre l’enseignement supérieur.
D’après son site Internet, l’université du nord-est des États-Unis, classée parmi les meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, accueille cette année quelque 6700 « étudiants internationaux », soit 27 % du total.
« La certification du programme SEVIS (Student and Exchange Visitor) de l’université Harvard est révoquée avec effet immédiat », a écrit la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, dans une lettre adressée à l’établissement.
Le gouvernement Trump reproche à Harvard de favoriser « la violence, l’antisémitisme et de se coordonner avec le Parti communiste chinois sur son campus ».
Le Parti communiste chinois exerce un contrôle serré sur de nombreux aspects de la société chinoise, dont l’éducation supérieure, et de nombreux étudiants chinois vont se former à l’étranger.
Plus de 2100 étudiants chinois sont actuellement inscrits à Harvard, selon les chiffres officiels.
Selon Kristi Noem, cette décision signifie que Harvard ne peut recevoir des étudiants titulaires de visas F ou J pour l’année scolaire 2025-2026, une perte potentielle immense pour le campus, à la fois sur le plan financier et du rayonnement international.
Les étudiants étrangers déjà inscrits doivent « se transférer » dans une autre université, sous peine de perdre leur visa pour les États-Unis.
« Mesures illégales et injustifiées »
La secrétaire a assorti sa décision choc d’un ultimatum : si Harvard veut retrouver ce « privilège », elle doit fournir dans les 72 heures toute une série d’informations dont elle disposerait sur d’hypothétiques activités « illégales » de ses étudiants étrangers dans les cinq dernières années.
« Nous condamnons ces mesures illégales et injustifiées », a répliqué vendredi dans un communiqué le président de Harvard, Alan Garber, précisant que cette décision « mettait en péril le futur de milliers d’étudiants » de l’université et servait « d’avertissement » à ceux qui avaient choisi les États-Unis pour étudier et « réaliser leurs rêves ».
Le gouvernement Trump a lancé une vaste offensive contre l’enseignement supérieur aux États-Unis, accusant les universités privées les plus prestigieuses, notamment Harvard et Columbia, d’avoir laissé prospérer l’antisémitisme et de n’avoir pas protégé suffisamment les étudiants juifs pendant les manifestations contre la guerre d’Israël à Gaza, lancée après les attaques du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.
Le gouvernement de Donald Trump avait coupé 2,7 milliards de dollars de subventions fédérales à Harvard qui a refusé de se plier à une série d’exigences du président américain et attaqué en justice le gouvernement.