Europe 1 17h16 . le 14 mai 2025 . 1 min

 suivez l'intervention du président

Illustration. © Ludovic MARIN / POOL / AFP

Emmanuel Macron a affirmé mardi soir être ouvert à la possibilité d'équiper des avions de combats de bombes nucléaires françaises dans d'autres pays européens. En quoi consiste ce procédé et quels en sont les enjeux pour l'Europe ? Europe 1 fait le point.

Mardi soir, lors de son interview sur TF1, Emmanuel Macron s'est dit prêt à "ouvrir la discussion" sur la possibilité d’équiper des avions de combats avec des bombes nucléaires françaises dans d’autres pays européens, comme la Pologne.

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Le président tricolore a pointé la nécessité pour la France et l'Europe de "rester libres", notamment face à la menace russe et les récentes velléités américaines à l'égard de l'OTAN.

Certaines réserves

L'exemple de la Pologne n'a rien d'un hasard, Varsovie ayant récemment renforcé son engagement militaire, en plus d'investir 4% de son PIB dans sa défense, et signé, la semaine dernière, un accord de protection mutuelle avec la France. Avec l'objectif assumé d'une coopération accrue dans le "domaine de l'arme nucléaire".

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Paris souhaiterait ainsi s'inspirer de méthodes déjà utilisées par les Etats-Unis, que cela soit en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas ou en Turquie, en installant des bombes nucléaires (de fabrication française) sur des avions capables de les utiliser, comme des Rafales. 

S'il a indiqué qu'il en "définirait le cadre de manière très officielle dans les semaines et les mois qui viennent", le chef de l'Etat a rappelé certaines de ses réserves. Pas question que cet engagement entraîne une réduction de l'arsenal français en matière de défense, qui compte environ 300 bombes nucléaires sur son sol, ni un partage de la décision d'employer l'arme atomique. Le président français, en tant que chef des armées, en restera l'unique décideur, a-t-il assuré, ajoutant que "la France ne paiera pas non plus pour la sécurité des autres."

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Si ses partenaires européens sont globalement réceptifs à l'idée, la Russie, elle, est davantage sceptique. "Le déploiement d'armes nucléaires sur le continent européen n'est pas ce qui lui apportera de la sécurité, de la prévisibilité et de la stabilité", a déclaré Dmitri Peskov, le plus proche conseiller du président russe Vladimir Poutine.

Ce dernier a par ailleurs estimé que des "efforts importants" de Moscou, de Washington et des pays européens dotés de l'arme nucléaire étaient nécessaires "pour former une architecture de sécurité stratégique en Europe".

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