La République islamique d'Iran a menacé Washington de "lourdes conséquences" après les frappes qui ont touché les trois sites nucléaires du pays. Téhéran pourrait s'en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient ou fermer le détroit d'Ormuz par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole.

Au lendemain de la "dévastation" que les Etats-Unis affirment avoir infligée aux sites nucléaires iraniens, la République islamique a menacé Washington de "lourdes conséquences". Téhéran pourrait s'en prendre aux bases militaires américaines au Moyen-Orient ou fermer le détroit d'Ormuz par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, estiment des analystes. 

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C'est un passage stratégique pour le marché international du pétrole et du gaz entre le golfe Persique et l'océan indien. De nombreux pays sont concernés par cette fermeture éventuelle, notamment en Asie, où le prix du pédrole a déjà flambé ce matin. Le prix du pétrole va continuer de grimper, prévient Philippe Chalmin, économiste spécialiste des matières premières. 

"La menace plane est la première conséquence directe est à venir dans les heures qui viennent. Le prix du pétrole va continuer de grimper", prévient Philippe Chalmin, économiste spécialiste des matières premières. "Bien évidemment qu'on passera la barre des 80 dollars (le baril). Ce n'est pas parce qu'on manque physiquement de pétrole, c'est parce que le niveau de risque augmente assez considérablement."

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Pas de risque de pénurie en revanche

80 dollars, peut-être 90 dollars le baril à la fin de la semaine selon le niveau de la réponse iranienne, soit 15 à 20 centimes de plus à la pompe d'ici à 10 jours. Pas de risque de pénurie en revanche. Cette fermeture apparaît très risquée pour l'Iran, notamment à cause de ses conséquences pour la Chine, explique Philippe Chalmin.

"L'Iran aujourd'hui tire la moitié de ses ressources budgétaires de la vente du pétrole. C'est la Chine qui achète 75% du pétrole iranien. C'est donc la Chine qui tient les cordons de la bourse de l'Iran. Je vois mal la Chine donner son feu vert à une opération de soutien", analyse Philippe Chalmin. 20% du pétrole mondial transite chaque jour par le détroit d'Ormuz, un étroit passage maritime de 55 km vers lequel les yeux du monde entier seront braqués. 

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