«C’est une minorité qui impacte le reste de la population». Ce vendredi matin, sur Cnews, Philippe Tabarot a réaffirmé sa posture de fermeté face à la grève des contrôleurs aériens qui paralyse l’aviation française depuis jeudi. Le ministre délégué aux Transports s’est interdit toute remise en question sur sa réforme du temps de travail des contrôleurs aériens, que contestent les personnels mobilisés.

«Il faut se rendre compte qu’hier et aujourd’hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500.000 personnes. C’est inacceptable», a critiqué le ministre. S’il reconnaît les dimensions anxiogènes du métier, le membre du gouvernement rappelle que d’autres professions sont tout aussi difficiles, voire plus encore. «Il y a d’autres métiers stressants en France qui ne touchent pas le même salaire», et avec des heures de travail plus étendues, a-t-il brocardé. «Une augmentation de 7% a déjà été accordée l’année dernière», a ensuite rappelé Philippe Tabarot.

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Bien que la loi oblige dorénavant les grévistes à déclarer un mouvement social de ce genre au moins 48h à l’avance, «ceci n’est pas suffisant», d’après le ministre, pour réfléchir à un système alternatif et laisser le temps aux Français de s’organiser. «On assiste à des scènes attristantes de personnes qui ne réussissent pas à partir en vacances. [...] On ne peut pas faire un chantage qui impacte un tel nombre de personnes», a-t-il déploré. Et de regretter, au passage, l’image renvoyée par le système aérien français, à l’échelle européenne mais aussi mondiale. Un point de vue similaire avait été partagé la veille par le premier ministre : jeudi, François Bayrou a critiqué une mobilisation sociale «choquante», accusant les grévistes de «prendre en otage les Français» le jour où «tout le monde part en vacances».

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Sur Cnews, Philippe Tabarot a par ailleurs défendu l’ouverture à la concurrence sur le marché ferroviaire. Ceci permettrait selon lui, une augmentation de l’offre suivie d’une baisse des prix pour les Français Et, alors que la mobilisation se poursuit contre le projet d’autoroute A69, le ministre assure qu’il ira «jusqu’au bout». «La force doit rester à l’État en toutes circonstances», a-t-il conclu, en amont de manifestations.