Le Président américain Donald Trump a promulgué vendredi en fanfare sa loi budgétaire à l’occasion de la fête nationale, lors d’une cérémonie marquée par une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2, l’avion utilisé lors des raids sur l’Iran.
« Nous entrons dans l’âge d’or de l’Amérique », a affirmé Donald Trump lors d’une allocution d’une vingtaine de minutes à la Maison-Blanche avant de signer sa « grande et belle loi », comme il l’a baptisée, entouré d’élus républicains dont le soutien a été crucial pour arracher le vote du texte au Congrès.

Un succès politique célébré avec faste
Il avait fait pression pour y parvenir avant le 4 juillet, 249e anniversaire de l’indépendance des États-Unis vis-à-vis de la Couronne britannique.
La loi a été définitivement votée jeudi, juste à temps, un succès que le président républicain de 79 ans a qualifié de « plus grande victoire » depuis le début de son mandat le 20 janvier.
Il a néanmoins égrené avec une satisfaction manifeste sa série de succès politiques, ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l’Iran et Israël après des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, accord sur les dépenses de l’Otan, et décision de la Cour suprême favorable à l’exécutif face au pouvoir judiciaire.
Une démonstration de force
Deux B-2, le type d’avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin, et des avions de chasse ont survolé la Maison-Blanche pour l’occasion, tandis que certains pilotes ayant participé à l’opération assistaient à la cérémonie, qui devait se terminer dans la soirée par des feux d’artifice.

L’adoption de cette loi confirme aussi l’emprise de Donald Trump sur le parti républicain et, pour l’heure, sur la politique américaine en général, malgré des doutes au sein de son camp et l’opposition bruyante de son ancien allié, le multimilliardaire Elon Musk.
Une loi controversée
Après le Sénat, qui l’avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte par 218 voix contre 214, un vote très serré, précédé de multiples pressions et tractations.
La loi budgétaire tentaculaire honore bon nombre des promesses de campagne de M. Trump : augmentation des dépenses militaires, financement d’une campagne d’expulsion massive de migrants et engagement de 4500 milliards de dollars pour prolonger les crédits d’impôt accordés lors de son premier mandat.
Pour compenser l’aggravation de la dette publique, la nouvelle loi réduira le programme fédéral d’aide alimentaire et imposera d’importantes coupes au Medicaid, régime d’assurance santé pour les Américains à revenus modestes, les plus importantes depuis son lancement dans les années 1960.

Selon certaines estimations, jusqu’à 17 millions de personnes pourraient perdre leur couverture d’assurance santé et des dizaines d’hôpitaux ruraux pourraient fermer leurs portes.
« Il y a des fonds spéciaux pour garantir la couverture médicale en zone rurale », a assuré sur Fox News le principal conseiller économique du président, Kevin Hassett, affirmant que la loi budgétaire permettrait de lutter contre « le gaspillage, la fraude et les abus » au sein du régime Medicaid.
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