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Contre-interrogé sans répit par l’avocat des demanderesses qui l’accusent d’agressions sexuelles, Gilbert Rozon montre des signes d’irritation lundi, mais maintient sa ligne de défense : ce qu’on lui reproche est faux.
C’est Me Bruce Johnston qui maintient le rythme des questions pour une seconde journée de contre-interrogatoire. L’ex-magnat de l’humour est poursuivi pour 14 millions de dollars par neuf femmes qui l’accusent de harcèlement et d’agressions sexuelles.
L’avocat est d’abord revenu sur une entrevue télévisée que le fondateur de Juste pour rire avait accordée à Josélito Michaud en 2011, dans le cadre de son émission On prend toujours un train pour la vie. Lorsque l’animateur aborde l’agression du Manoir Rouville-Campbell de 1998 — à laquelle M. Rozon a plaidé coupable — l’homme d’affaires lui répond qu’il a fait des conneries dans sa vie, et que s’il paie pour celle-là, il aurait pu payer pour bien d’autres.
Me Johnson lui a alors demandé si c’est l’agression qu’il qualifie de « connerie ». M. Rozon a rétorqué qu’il faisait référence au fait d’avoir conduit en état d’ébriété, d’avoir emmené une jeune femme dans sa chambre d’hôtel et d’avoir été infidèle. En interrogatoire, il a nié avoir agressé la jeune femme de 19 ans, même si à l’époque il a accepté de plaider coupable, un « compromis », a-t-il dit, pour ne pas que son entreprise sombre, emportant les employés dans la chute.
M. Rozon a semblé exaspéré par moments, et la juge Chantal Tremblay de la Cour supérieure est intervenue à plus d’une reprise pour lui demander de répondre aux questions, au lieu de se lancer dans de longues répliques.
Interrogé sur les thérapies qu’il a suivies au cours de sa vie, M. Rozon dit avoir consulté des psychologues à plus d’une occasion, notamment pour une dépression à la suite de son divorce. Mais il s’est aussi confié à des chanoines, dit-il, ajoutant que c’est à son ami, l’ex-premier ministre Pierre Marc Johnson, qu’il s’est le plus confié.
Il a souligné avoir consulté pour comprendre pourquoi il avait un si grand besoin de plaire.
Accueilli par des manifestantes
Un groupe de femmes ont manifesté devant le palais de justice de Montréal lundi à l’occasion de sa seconde journée de contre-interrogatoire.
Elles étaient quelques dizaines à scander des slogans avant le début de la journée d’audience tels que « Si t’as peur d’être dénoncé, arrêtez de nous agresser » et « Harceleurs on vous voit, victimes on vous croit ».
Les femmes s’étaient donné rendez-vous en matinée devant les deux entrées du palais de justice, mais M. Rozon semble être arrivé encore plus tôt qu’elles.
L’action menée par plusieurs regroupements, dont le Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal, est en soutien aux « Courageuses », le nom que s’étaient données les femmes qui avaient voulu intenter une action collective contre Gilbert Rozon. Les tribunaux avaient toutefois écarté leurs tentatives, jugeant que l’action collective n’était pas la bonne avenue judiciaire pour le poursuivre.
Gilbert Rozon a témoigné en chef pendant six jours, lors desquels il a nié avoir agressé sexuellement toutes les femmes qui ont défilé devant la juge Tremblay.