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Gérer son argent sans s’enchaîner

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Trop rigide, trop contraignant, trop fastidieux : les qualificatifs évoqués pour décrire la tenue d’un budget sont rarement élogieux. Cet outil classique de gestion financière évoque même peut-être chez vous l’idée d’une corvée, voire un sentiment d’échec ou de restriction. Et si ce n’était pas le budget, le problème, mais bien la façon dont on le perçoit ?

En 2023, seulement 46 % des Canadiens affirmaient suivre un budget personnel, selon FP Canada. Cette proportion passait sous la barre des 30 % chez les moins de 40 ans. Planifier ses finances ne devrait pas être une punition ni une tâche exigeant des tableurs complexes et des bilans hebdomadaires lourds et anxiogènes. Tentons ensemble de déboulonner ces préjugés.

Des conséquences sous-estimées

Changer des habitudes est une tâche difficile. Et avec les exigences de performance et le train de vie de notre société actuelle, il n’y a aucun doute que plusieurs ressentent déjà une forte charge mentale à la simple idée de s’y attaquer. Je vous entends dire que vos dépenses sont aussi variables que vos revenus, ce qui vous rend la tâche difficile. Pourtant, si le monde change et que les revenus ne sont pas toujours stables, il reste que les outils pour gérer nos finances n’ont jamais été aussi accessibles et nombreux.

L’absence de budget pourrait bien alors devenir la preuve d’une méconnaissance de la valeur ajoutée de cet exercice.

Vivre sans repères et sans lecture de ses flux financiers comporte des risques, et ce, même quand les revenus sont importants et toujours au rendez-vous. Sans une saine gestion des liquidités, le style de vie augmente naturellement, et sournoisement. Plus rien n’est alors planifié pour les projets et les objectifs financiers à plus long terme. Par exemple, un ménage dont le revenu net passe de 120 000 $ à 150 000 $ augmentera ses dépenses de loisirs de 20 % sans prendre la mesure de ce choix.

Sans budget, le risque de recourir au crédit pour financer des dépenses discrétionnaires augmente. Par exemple, on emprunte pour voyager et on puise ensuite dans le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) pour couvrir un manque temporaire. Conséquence ? Le capital investi pour l’achat d’un chalet, la retraite ou le financement des études des enfants diminue.

Mais le vrai danger de naviguer sans tableau de bord est d’oublier que l’argent est aussi un outil pour réaliser ce qui est prioritaire.

La base peut être simple

Plusieurs options vous permettent de vous organiser et de maîtriser vos finances — sans nécessairement entrer dans la microgestion quotidienne — afin de diminuer la charge émotive négative associée au mot « budget ». La plus accessible — et ma préférée — est celle du « payez-vous d’abord ». Elle suppose que l’épargne et les investissements sont considérés comme des dépenses de base, au même titre que votre paiement hypothécaire ou vos taxes municipales.

Avant de dépenser ailleurs, on s’assure donc qu’un montant déterminé en fonction des objectifs est systématiquement dirigé vers l’épargne à court terme et les investissements pour les projets. Une fois ce transfert effectué, une plus grande liberté s’ouvre pour les dépenses discrétionnaires. Cette méthode repose sur l’automatisation des investissements vers les CELI, les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER) ou les régimes enregistrés d’épargne-études (REEE), selon les objectifs et la fréquence appropriée.

Une option est le budget par pourcentage. Pensez par exemple à la règle du 50-30-20. Selon cette méthode de budgétisation, on divise les revenus nets mensuels selon trois grandes catégories : 50 % pour les besoins essentiels (logement, transport, alimentation), 30 % pour les désirs (loisirs, abonnements, vacances) et 20 % pour l’épargne ou le remboursement de dettes. Cette approche est simple à comprendre et flexible selon les revenus. Pour les familles à revenus élevés, où les besoins essentiels ne représentent que 30 % du revenu net, la portion épargne pourrait grimper à 40 % ou même plus sans compromettre le confort.

Des outils à portée de main

Oubliez le budget sur une feuille de cartable ou dans un fichier Excel (sauf si vous en êtes fervents comme moi !). Qu’il s’agisse d’applications comme Mint ou d’outils proposés par les grandes institutions bancaires, de nombreuses options permettent un suivi passif, quasi sans effort. Ces outils compilent les données de vos comptes bancaires et de vos cartes de crédit pour produire des rapports visuels sur vos dépenses. Cette approche est utile pour prendre conscience de vos comportements financiers sans y investir trop de temps. Le suivi budgétaire est souvent l’étape où le bât blesse. Il permet de vite cibler des dépenses trop élevées dans un poste précis, ce qui permet d’accélérer les réajustements et de court-circuiter d’éventuels sentiments d’échec à la fin de l’année.

Les applications d’enveloppes budgétaires numériques recréent une méthode ancienne — et efficace — avec des outils modernes. Un montant par catégorie est isolé (épicerie, sorties, transport), chaque « enveloppe » étant représentée par un solde numérique.

Prenons l’exemple de Charlie. Chaque mois, elle dépose 6000 $ dans son compte d’entreprise. En utilisant une application comme YNAB, elle alloue virtuellement ses revenus dès leur réception : 2000 $ pour les charges fixes (loyer, assurances, électricité), 1500 $ pour ses dépenses variables (épicerie, restos, transport), 1000 $ pour l’épargne — CELI et Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Le reste est réparti entre un fonds vacances, une enveloppe santé et bien-être et une enveloppe marge de manœuvre. Lorsqu’elle atteint la limite, l’enveloppe affiche « vide ». Un signal clair et visuel aide à respecter ses propres limites sans culpabilité ni tableaux complexes. Pour Charlie, cette méthode combine rigueur et flexibilité, tout en favorisant la pleine conscience de ses habitudes de consommation.

En somme, se doter d’un budget n’a rien d’un sacrifice. C’est une façon concrète de reprendre du pouvoir sur ses finances, d’honorer ses priorités et de faire de l’argent un allié plutôt qu’une source d’angoisse. Pour l’apprivoiser, il suffit de trouver l’outil qui correspond à sa réalité et à sa personnalité.

Vous utilisez déjà des outils que vous aimez ? Écrivez-nous pour nous faire part de vos préférences, de vos trucs et de vos découvertes à [email protected].

Ce texte fait partie de notre section Opinion, qui favorise une pluralité des voix et des idées. Il s’agit d’une chronique et, à ce titre, elle reflète les valeurs et la position de son auteur et pas nécessairement celles du Devoir.

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