La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé jeudi la mort de 44 personnes dans des attaques israéliennes, dont 23 lors d'une frappe sur une habitation dans le centre du territoire palestinien dévasté par la guerre. «Quarante-quatre personnes ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza» depuis minuit, a déclaré à l'AFP Mohammed Al-Moughayir, un des responsables de cette organisation de premiers secours.

«Vingt-trois personnes ont été tuées, d’autres blessées et plusieurs sont portées disparues à la suite d’une frappe israélienne ayant visé une habitation» dans la zone du camp de réfugiés palestiniens de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, a-t-il ajouté. Il a également fait état de «deux personnes tuées et plusieurs blessées par des tirs des forces israéliennes ce matin près du centre d’aide américain dans l’axe de Morag, dans le sud de la bande de Gaza».

Interrogée par l’AFP sur la frappe à Bureij et les tirs près du centre d’aide, l’armée israélienne a indiqué qu’elle examinait ces informations. Le centre d’aide, géré par une organisation soutenue par les États-Unis, fait partie d’un nouveau plan de distribution de l’aide à Gaza qui, selon Israël, vise à empêcher le Hamas de s’emparer des denrées, mais qui a suscité de nombreuses critiques, notamment de la part des Nations unies.

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«On ne peut le comprendre ni le décrire»

La Russie a de son côté dénoncé jeudi les attaques israéliennes dans la bande de Gaza comme une «punition collective de la population civile», en appelant à mettre fin «immédiatement à l’effusion de sang».

«Ce qui se passe dans la bande de Gaza, on ne peut le comprendre ni le décrire», a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d’un discours dans le cadre de discussions sur la sécurité eurasienne. «Les mesures prises par Israël (...), c’est une punition collective de la population civile», a-t-il estimé.

Des images de l’AFP en provenance d’Al-Bureij ont montré des Palestiniens fouillant les décombres d’un bâtiment détruit. Dans un communiqué, l’armée a déclaré avoir frappé «des dizaines de cibles terroristes dans toute la bande de Gaza» au cours de la journée écoulée.

«Parmi les cibles frappées se trouvaient des terroristes, des structures militaires, des postes d’observation et de tireurs d’élite qui constituaient une menace pour les troupes israéliennes dans la zone, des tunnels et d’autres sites d’infrastructure terroriste», a ajouté le communiqué.