INTERNATIONAL - Benjamin Netanyahu s’est montré très offensif à l’encontre d’Emmanuel Macron ce mercredi 14 mai. Le Premier ministre israélien a accusé le président français de se ranger du côté d’une « organisation terroriste » après les critiques de celui-ci sur la ligne suivie par Israël dans la bande de Gaza.

« Macron a de nouveau choisi de se ranger du côté d’une organisation terroriste islamiste meurtrière et d’en relayer la propagande ignoble qui accuse Israël de crimes rituels », affirme ainsi Benjamin Netanyahu dans un communiqué de ses services.

Lors d’un entretien télévisé la veille, Emmanuel Macron avait estimé que « ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable » et « une honte ».

Après une trêve de deux mois, l’armée israélienne a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza avec l’objectif déclaré de contraindre le Hamas à libérer tous les otages qui y sont encore retenus depuis l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023.

Israël bloque aussi depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans Gaza, où elle est vitale pour les 2,4 millions d’habitants.

« Macron exige une fois de plus qu’Israël se rende »

« Au lieu de soutenir le camp démocratique occidental qui combat les organisations terroristes islamistes et appelle à la libération des otages, Macron exige une fois de plus qu’Israël se rende et récompense le terrorisme », ajoute Benjamin Netanyahu ce mercredi.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a aussi critiqué Emmanuel Macron ce mercredi. « Nous nous souvenons très bien de ce qui est arrivé aux Juifs en France lorsqu’ils ne pouvaient pas se défendre. Le président Macron n’a pas de leçons de morale à nous donner », dit-il dans un communiqué de son ministère. L’armée israélienne « agit avec une moralité sans égale dans des circonstances difficiles et complexes - bien plus que ce que la France a fait dans ses propres guerres par le passé », ajoute-t-il.

Lors d’un discours devant des soldats réservistes lundi, Benjamin Netanyahu avait déclaré que « dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force pour achever l’opération et vaincre le Hamas ». Il avait ajouté que ses services s’employaient à trouver des pays prêts à accepter des habitants de Gaza, se disant convaincu que « plus de 50 % » partiraient, et « même bien davantage ».

Le 5 mai, Israël avait annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la « conquête » de Gaza et nécessitant le déplacement interne de « la plupart » des 2,4 millions d’habitants.

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