La Garde présidentielle camerounaise célèbre ses 40 ans d’existence avec la sortie du magazine « Bottes rouges« , révélant des témoignages inédits d’acteurs emblématiques de cette unité d’élite. Créée le 21 mai 1985 par décret présidentiel de Paul Biya, cette force militaire exclusive dévoile pour la première fois son parcours à travers 350 grammes de papier couché brillant et reliure carré. Cette publication historique lève le voile sur les missions secrètes et l’évolution structurelle de l’une des armes les plus discrètes du triangle national camerounais.

Magazine Bottes rouges : témoignages exclusifs dévoilés

Le colonel Raymond Jean Charles Beko’o Abondo, chef de corps de la Garde présidentielle, explique dans l’éditorial que « la Garde présidentielle illumine son héritage et se réinvente ». Cette déclaration marque un tournant communicationnel pour cette unité traditionnellement silencieuse.

Le magazine révèle des témoignages poignants d’officiers généraux ayant contribué à forger l’identité de cette force d’élite. Parmi les personnalités interrogées figurent des noms prestigieux comme Jean Mendoua, Hyppolite Ebaka, Pierre Louba Zal ou encore Joseph Nouma, tous ayant marqué l’histoire de cette institution.

Ces révélations permettent enfin de comprendre « comment si la Garde présidentielle apparaît aujourd’hui comme une unité militaire parfaitement aguerrie et toujours parée pour faire face aux défis qui l’interpellent ». Une transformation remarquable depuis sa création il y a quatre décennies.

Évolution GP : missions protection diversifiées

Depuis « l’heureux du 6 avril 1984, jusqu’à l’actuelle Garde présidentielle », cette unité a considérablement évolué dans ses attributions et son organisation. Le passage de la Garde républicaine (GR) vers la Garde présidentielle illustre cette montée en puissance opérationnelle.

Les témoignages recueillis révèlent une diversification des missions allant de « la protection du président de la République » aux interventions dans des contextes sécuritaires complexes. Cette polyvalence explique pourquoi « le parcours n’aura pas toujours été facile » comme le souligne la publication.

L’unité rassemble désormais « des femmes et des hommes issus de toutes les aires du triangle national », reflétant la volonité d’inclusion géographique voulue par les autorités. Cette diversité constitue l’un des atouts majeurs de cette force d’élite camerounaise dans l’accomplissement de ses missions stratégiques.

Cette célébration des 40 ans marquera-t-elle une nouvelle ère de transparence pour la Garde présidentielle ?