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« L’Alcatraz des alligators », ce nouveau centre de détention de migrants qui a été construit au milieu de marécages de la Floride, à quelques heures de Miami, serait partiellement surveillé par des agents de sécurité de la compagnie d’origine québécoise GardaWorld.
C’est ce que laisse croire une offre d’emploi de la compagnie publiée sur différentes plateformes, comme Indeed ou LinkedIn, la semaine dernière.
Un salaire horaire de 22 dollars américains de l’heure, des semaines de travail estimées à 60 heures et une obligation d’être logé et nourris sur place sont les conditions d’embauche au poste d’agent de sécurité non armé dont la principale tâche sera de « maintenir la sécurité et l’ordre dans l’établissement pénitentiaire ».
« Les employés pourraient être exposés à des conditions météorologiques extrêmement froides ou chaudes, à des fumées ou à des particules en suspension dans l’air, à des produits chimiques toxiques ou caustiques et à des bruits forts », précise également l’offre d’emploi.
Sans nommer directement « l’Alcatraz des alligators », GardaWorld mentionne que le lieu de l’emploi est la municipalité d’Ochopee, situé à quelques kilomètres de l’ancienne piste d’atterrissage des Everglades transformée en centre de détention en quelque jour. La section qui détaille les responsabilités que les candidats sélectionnés auront à réaliser mentionne également fréquemment un « établissement de détention ».
Ces derniers devront par exemple « effectuer des patrouilles régulières dans les périmètres internes et externes de l’établissement de détention, y compris les bâtiments, les terrains et les points d’accès » ou bien « aider les agents pénitentiaires à assurer la sécurité des déplacements du personnel au sein de l’établissement, en maintenant une vigilance constante et en respectant les procédures établies ».
Vendredi, le Miami Herald, citant deux sources proches du dossier, rapportait que GardaWorld « fournira du personnel correctionnel sur le site ». Toujours selon ce média américain, GardaWorld aurait reçu un contrat dont la valeur s’élève jusqu’à 8 millions de dollars américains.
Un projet critiqué
« L’Alcatraz des alligators », avec ses lits superposés alignés et enfermés dans des cages grillagées, a apporté son lot de critiques, notamment par des détracteurs de la politique migratoire de Donald Trump. Lors d’une visite du site en début de semaine, le président américain a d’ailleurs commenté la présence des alligators qui ont rendu populaire le parc voisin des Everglades.
« On a beaucoup de gardes sous forme d’alligators — vous n’avez pas besoin de les payer autant », a-t-il notamment lancé avant d’ajouter qu’il « ne voudrait pas courir longtemps dans les Everglades. Ça gardera les gens là où ils sont censés être ».
Plus tôt cette semaine, une experte interrogée par Le Devoir avait estimé qu’il s’agissait d’un « spectacle aux dépens d’humains » et que le centre avait des airs de « camp de concentration ».
En 2022, le gouvernement du Québec avait accordé une aide financière de 300 millions de dollars à GardaWorld. Le but était de « permettre [à la compagnie] de réaliser plusieurs acquisitions hors Québec et à procéder à des investissements à son siège social ainsi qu’à son centre d’excellence », rappelle le cabinet de ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, lorsque questionné par Le Devoir.
« Cet investissement a donc été fait avant l’implication de GardaWorld dans ce projet et le gouvernement n’a pas de lien avec cette transaction », poursuit le cabinet dans sa déclaration écrite.
Au moment où ces lignes étaient écrites, GardaWorld n’avait pas répondu à la demande d’entrevue du Devoir.