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Gala du centenaire d’Oscar Peterson, l’hommage forcément déficitaire

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Il faisait soleil encore à l’arrivée en gare temporaire du Night Train. Débarquement prévu à 19 h, au cœur du Quartier des spectacles, pour le gala du centenaire de l’arrivée au monde d’Oscar Peterson. Un peu d’avance, en vérité : c’est très exactement le 15 août 1925 qu’Oscar Emmanuel Peterson naquit en plein St-Henri, mais on n’est pas à un mois près. C’est bel et bien son année à beau chiffre rond comme son beau visage.

Ça a duré pas loin de trois heures, ce gala. Une longue première partie jouée par un Quartet ad hoc. Une deuxième partie grossie en Oscar Peter Peterson Centennial Jazz Orchestra, où l’intégrale de la Canadiana Suite fut présentée avec force cuivres (ils étaient quatorze, la crème des souffleurs montréalais). Et puis la participation surprise d’Oliver Jones, le grand ami nonagénaire sorti de sa retraite le temps de jouer l’essentielle Hymn To Freedom, la dernière chanson de l’album Night Train, composée par Oscar Peterson pour Martin Luther King.

Tant de temps et de tempo à toute allure sur les rails, ça méritait bien quelques heures dans un hall d’honneur. Ce fut la Maison symphonique, rien de moins, beau choix du FIJM. Un lieu digne de la valeur inestimable du voyage en compagnie du plus formidable compositeur-conducteur-locomotive de l’histoire de la note bleue. Le marahajah du jazz lui-même (dixit Duke Ellington), certes parti émerveiller les étoiles le 23 décembre 2007, mais jamais disparu de nos mémoires, nos cœurs et nos oreilles. Pour le centenaire de la naissance de notre plus fameux Montréalais d’origne, notre champion parmi les champions, notre grandissime pianiste mondialement célébré, notre Art Tatum à nous, notre géant gentil, notre bel Oscar éternel, il fallait du très, très beau.

À l’impossible nul n’est tenu

On ne demandait pas l’impossible pour autant. Mesurez l’exigence. Faute d’avoir ses mains magiques sur les gammes, sans l’irremplaçable aisance de son jeu virtuose, que faire d’autre pour un Quartet ou un orchestre que le mieux possible ? La bonne idée est venue de Céline Peterson, cadette des sept enfants de l’homme : saluer sa maman. Fierté toute familiale en la ville natale.

Donnons le dû à qui le dû revient. Il était de très honnête niveau, le Quartet du centenaire. Le batteur Jim Doxas (à qui l’on a remis le prix Oscar-Peterson), le contrebassiste Mike Downes, l’épatante guitariste Jocelyn Gould accompagnaient sans s’avilir le valeureux Robi Botos, auquel incombât la tâche impossible de faire l’Oscar à la place d’Oscar, au grand piano. Autant dire, pour reprendre un mot cher au bédéiste Marcel Gotlib, que Botos était « un couteau sans lame auquel il manque le manche ». Doxas, dans ses présentations, le disait pareillement sans se rendre compte de l’énormité de la chose, évoquant un Oscar Peterson « magique sur le piano, unique pour ça », capable de faire « l’éviter l’instrument ». Botos ne le savait que trop.

La digne Suite pour la fin

Répétons. L’effort était louable, Backyard Blues, When Summer Comes s’avéraient jouables. L’ajout du chanteur Paul Marinaro pour Taking A Chance On Love et Goodbye Old Friend était nettement moins heureux : on aurait dit un crooner de cabaret trop chic, raide et cravaté. Le medley de standards en fin de partie, sans le chanteur ampoulé et avec deux cuivres qui annonçaien le meilleur à venir, faisaient du bien meilleur boulot. Sans réussir vraiment à pallier le manque trop flagrant : pas d’Oscar, pas de magie.

La seconde partie, Canadiana Suite magristrale, œuvre d’envergure composée pour grand orchestre, pouvait exister en soi : Oscar Peterson l’a faite dans ce but-là. Pour que sa destinée aille au-delà de son créateur. C’était le cas ce vendredi. On a eu la digne suite de la Suite, témoignant du génie d’Oscar Peterson, même en son absence.

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