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Au-delà des responsables politiques de gauche, même les partisans de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe se montrent franchement sceptiques.
BERTRAND GUAY / AFP
President of Ensemble Pour la Republique parliamentary group Gabriel Attal looks on during a session of questions to the government at the National Assembly, France's Parliament lower house, in Paris on March 25, 2025. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
POLITIQUE - Le début du attalisme ? Renaissance souhaite interdire le voile dans l’espace public pour les mineures de moins de quinze ans. C’est une des propositions du parti dirigé par Gabriel Attal à l’heure où le gouvernement se penche sur un rapport très attendu qui documente « l’entrisme » des Frères musulmans.
Concrètement, Renaissance propose « pour les mineurs de moins de 15 ans, d’interdire le port du voile dans l’espace public, notamment car cela porte gravement atteinte à l’égalité hommes-femmes et à la protection de l’enfance ». Le parti, qui tiendra lundi une convention thématique sur les questions régaliennes, souhaite instaurer « un délit de contrainte au port du voile contre les parents qui contraindraient leurs jeunes filles mineures à porter le voile ».
Une proposition qui fait réagir vivement dans la classe politique : la gauche accuse l’ancien Premier ministre de bafouer le principe de laïcité pour se mettre dans la roue de l’extrême droite. Une critique partagée par certaines personnalités dans le bloc central.
« Jean-Marie Le Pen est ressuscité »
Pour le socialiste Jérôme Guedj par exemple, Gabriel Attal « piétine la lettre et l’esprit de la loi de 1905 pour courir après la droite et l’extrême droite. » « Il a osé… », écrit-il sur les réseaux sociaux, en appelant à « appliquer la loi (y compris l’article 31 qui punit toute pression pour forcer ou empêcher l’exercice de sa foi) plutôt que dévoyer la laïcité contre les musulmans. »
Au PCF, le sénateur Pierre Ouzoulias estime que la proposition de l’ancien chef du gouvernement est « contraire à nos principes républicains. » « Il le sait, mais il cherche un rebond pour oublier ses difficultés politiques, quitte à stigmatiser une partie de nos compatriotes. Courir après l’extrême droite, c’est courir à sa perte », étrille l’élu parisien sur les réseaux sociaux, en appelant plutôt Gabriel Attal à s’engager sur le « séparatisme » de « l’enseignement privé » s’il est « sincère dans son combat pour la laïcité et l’égalité entre les femmes et les hommes. »
Encore plus offensifs, plusieurs élus insoumis (Thomas Portes, par exemple) dénoncent une initiative « islamophobe », quand le député Générations Benjamin Lucas pointe « l’effet impressionnant du nouveau pontificat : Jean-Marie Le Pen est ressuscité. »
Dans ce contexte, Gabriel Attal reçoit bien sur le soutien de ses plus proches, à l’image du député du Val-d’Oise Mathieu Lefèvre qui évoque une « proposition indispensable » contre le « totalitarisme islamiste. » Mais dans le bloc central, force est de constater certains se montrent un peu plus sceptiques.
C’est le cas par exemple du maire de Reims Arnaud Robinet, et soutien d’Edouard Philippe pour la course à 2027. Tout en reconnaissant une « réalité, l’augmentation du nombre de jeunes filles portant le voile », sur TF1, l’édile prône pour sa part une logique d’éducation, de promotion des valeurs de la république. Et d’ajouter : « je ne suis pas sûr que nous irions jusqu’à interdire le voile jusque dans le domaine public. » Question de laïcité.
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