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Fusion nucléaire : un leader canadien à la croisée des chemins

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Produire de l’énergie à grande échelle grâce à la fusion nucléaire : des scientifiques en rêvent depuis des décennies. Au Canada, une entreprise pionnière reste convaincue de pouvoir concrétiser cet exploit colossal, malgré des défis financiers qui limitent ses avancées.

Dans son laboratoire à Richmond, en banlieue de Vancouver, l'entreprise General Fusion fait partie des chefs de file mondiaux de la fusion nucléaire. En activité depuis 2002, elle a été l'une des premières à faire le pari de créer et de commercialiser cette source d’énergie carboneutre, que certains considèrent encore comme de la science-fiction.

Qu’est-ce que la fusion nucléaire?

Souvent confondue avec la fission nucléaire, utilisée dans les centrales, la fusion nucléaire consiste à forcer l’unification de deux noyaux atomiques et, ainsi, à créer de l’énergie. Il ne produit pas de déchets radioactifs.

Ce processus se produit naturellement dans la nature, par le Soleil et les étoiles. Certains espèrent pouvoir reproduire ces conditions à la demande, sur la Terre, depuis plus de 50 ans.

En ce moment, l'entreprise traverse toutefois l’un des moments les plus difficiles de son histoire et cherche activement de nouveaux investisseurs. Elle a dû réduire ses activités et mettre à pied des employés – sans en divulguer le nombre – pour faire face à des contraintes financières urgentes et imprévues, comme elle l'explique dans une lettre ouverte publiée en mai.

Des vents contraires géopolitiques ont provoqué un manque de liquidité à court terme, explique son directeur général, Greg Twinney, à Radio-Canada.

L’entreprise dispose de la technologie, de la passion, de la connaissance pour atteindre son objectif. Tout ce qu’il manque, c’est du financement, affirme Greg Twinney. General Fusion reçoit des fonds du gouvernement fédéral, mais dépend surtout d'acteurs privés.

Montage photo avec la journaliste Chloé Dioré De Périgny devant un engin de General Fusion à Vancouver, 2025.

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Produire de l’énergie à grande échelle grâce à la fusion nucléaire : des scientifiques en rêvent depuis des décennies. Mais est-ce une réalité ou une illusion?

Photo : Radio-Canada / Marie Mounier

Ces difficultés ne sont pas uniques à General Fusion, explique Elliot Claveau, qui travaille à la compagnie Realta Fusion, dans l’État du Wisconsin, aux États-Unis. Il affirme que le domaine présente beaucoup d'inconnues, étant à la fine pointe de la technologie.

Cette année et l’année passée ont été un peu plus difficiles, on le voit chez tous les gros joueurs qui ont eu plus de difficultés à lever de l’argent. [...] Ça fait partie des cycles.

Les nouveaux concepts et les compagnies plus jeunes pourraient d'ailleurs susciter plus d'engouement auprès des investisseurs, selon ses observations. C’est peut-être plus difficile de vendre le message de faire un produit à court terme, quand ça fait plusieurs années qu’on promet la même chose, dit Elliot Claveau.

La machine LM26 de General Fusion, en 2025.

En avril 2025, General Fusion a réussi à produire du plasma dans sa machine de démonstration de fusion, LM26, une avancée qu’elle qualifie de majeure.

Photo : General Fusion

Entre promesses et illusions?

Il y a 10 ans, le fondateur de General Fusion affirmait à Radio-Canada avoir bon espoir de produire de l'électricité grâce à la fusion nucléaire dans les 10 ans suivants, des estimations aujourd'hui repoussées au début ou au milieu des années 2030.

Malgré de nombreuses promesses de l'industrie, la fusion nucléaire est un projet à long terme, soutient Guy Marleau, professeur retraité et associé à l’Université de Polytechnique en génie physique et nucléaire.

Il prend l'exemple du plus gros projet international de réacteur à fusion nucléaire expérimental, appelé ITER, en construction depuis 2010 dans le sud de la France. L’achèvement des travaux, longtemps prévu en 2025, a été repoussé à 2035, et ses coûts ont plus que triplé depuis le projet d'origine.

Un ouvrier passe devant des outils dans le hall d'assemblage d'ITER à Saint-Paul-Lez-Durance, dans le sud de la France, le mardi 28 juillet 2020.

Le projet international ITER, l'un des plus gros projets scientifiques actuels, vise à reproduire l'énergie du soleil dans le sud de la France. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Daniel Cole

Guy Marleau croit que le domaine de la fusion a de l’avenir, mais il n’est pas encore convaincu que sa technologie soit au point aujourd’hui. Les avancées dans le domaine, souvent annoncées en grande pompe, peuvent d'ailleurs être trompeuses sur les défis technologiques encore présents.

En 2022, un laboratoire américain a, par exemple, fait les manchettes pour avoir réussi à produire un gain d’énergie net par fusion nucléaire, une avancée majeure dans le domaine, mais qui reste loin du but d'alimenter une vraie centrale électrique, explique le chercheur. On a produit de l’énergie pour 3 secondes, ou 3,5 secondes soutient-il.

J’entends parler de la fusion nucléaire depuis les années 1970. On me dit toujours que c’est dans 70 ans, qu’on aura de l’énergie, une centrale à fusion. Ça fait 50 ans qu’on me dit que c’est dans 70 ans.

C’est intéressant d’investir [dans le fusion nucléaire], mais il ne faut pas s’attendre à des miracles et il faut être patient. Ça peut faire flop ou être un succès.

L'énergie du futur

Pour Elliot Claveau, c'est précisément le manque de financement qui freine les avancées et retarde l'industrie. Il déplore que cette dernière n'ait jamais été financée à la hauteur du défi titanesque.

La fusion, c’est vraiment l’énergie du futur. Chaque pays dans le monde devrait se rendre compte que, s’il ne fait pas les investissements présentement [...], il va être laissé pour compte. Il va manquer le train.

Au Canada, le Programme national de fusion nucléaire, qui existait depuis la fin des années 1970, a été suspendu en 1997, d’après un rapport des Laboratoires nucléaires canadiens.

Il n’est toutefois pas trop tard pour relancer des programmes de recherche ambitieux et créer des incitatifs pour les entreprises, soutient Elliot Claveau.

L'approche des petites entreprises, souvent plus risquée que celle de gros projets comme ITER, pourra également produire beaucoup plus rapidement en cas de succès, explique Elliot Claveau.

Les projets liés à la fusion nucléaire sont évalués au cas par cas, dans le cadre des programmes fédéraux existants, explique le ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada, dans une déclaration.

General Fusion a reçu 166 millions de dollars en financement fédéral depuis 2007, d'après Ottawa.

Même si l'entreprise n’a pas atteint son objectif comme elle l'espérait il y a 10 ans, elle a réalisé de nombreuses avancées depuis, assure Greg Twinney.

En avril, la compagnie a réussi à produire du plasma dans sa machine de démonstration de fusion, la Lawson Machine 26 (LM26), une avancée qu’elle qualifie de majeure. Ce plasma devra ensuite être comprimé pour générer de la fusion et de la chaleur.

General Fusion est un leader mondial de la fusion, et on est le pari du Canada, croit fermement Greg Twinney.

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