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Le rapport sur l'entrisme des Frères musulmans en France continue de faire couler de l'encre et de provoquer des réactions de moins en moins mesurées. Ce dimanche 25 mai, Manuel Bompard a ainsi estimé que le chef de l'État versait dans le « complotisme » en prenant au sérieux l'idée d'un « entrisme » en France.
Le débat vit bien, même le dimanche. Invité du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat, le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard a estimé qu'Emmanuel Macron avait eu une attitude « complotiste » dans son traitement du récent rapport sur les Frères musulmans, et jugé « pitoyable » la proposition de Gabriel Attal d'interdire le port du voile islamique aux filles de moins de 15 ans.
Complotisme d'État
Le président de la République avait réuni mercredi un conseil de défense consacré à un rapport sur les Frères musulmans et destiné à lutter contre un « entrisme » islamiste pratiqué en France par le mouvement né en Égypte. Quand Emmanuel Macron « accrédite » cette thèse, « puisqu'il fait un Conseil de défense sur le sujet, oui il est complotiste », a déclaré Manuel Bompard, considérant donc qu’il n’y a pas de débat à avoir sur le sujet.
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« Quant à la question de l'islamophobie, il est clair que depuis des mois et des mois dans le débat public, monsieur Macron et surtout un certain nombre de ses ministres et je pense à monsieur Retailleau en particulier, entretiennent des refrains qui sont des refrains islamophobes », a-t-il ajouté en référence au ministre de l'Intérieur et désormais président de LR.
Le député insoumis de Marseille s'en est également pris à Gabriel Attal qui a fait cette semaine la proposition d'interdire le port du voile islamique aux filles de moins de 15 ans : « Je la trouve pathétique et pitoyable de la part de monsieur Attal dont j'ai bien compris que, en quelque sorte, il veut participer à son tour au championnat du monde des plus démagogiques et des plus réactionnaires. […] C'est ridicule. Vous allez envoyer des policiers dans la rue pour aller contrôler la carte d'identité d'une personne qui porte le voile pour savoir si elle a 14 ans et 11 mois ou 15 ans. Franchement, ce n’est pas raisonnable. »
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L'ex-Premier ministre, désormais à la tête du parti macroniste Renaissance, a défendu sa proposition face aux critiques qui se multiplient, y compris dans son camp. « Il faut défendre la République face à ceux qui veulent la déstabiliser" et "il faut construire une bulle de protection autour des enfants », a-t-il notamment affirmé dans les colonnes du Parisien, en commentaire de la publication d’un rapport dans lequel on apprend finalement assez peu de choses. Tout à droite, Jordan Bardella a lui appelé à « dissoudre » les Frères musulmans, oubliant que c’est une mouvance, plus qu’un mouvement organisé en France.