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JOEL SAGET / AFP
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Dans les années cinquante, soixante, soixante-dix, quatre-vingt, les ruptures étaient claires et nettes. Comment distinguer, en revanche, les années deux-mille des années deux-mille-dix et deux-mille-vingt ? Tout est identique ou presque, note Frédéric Taddeï, directeur du magazine « Marianne ».
Difficile de savoir à quelle époque on vit. Les Français de 1900 ne se doutaient pas qu’ils vivaient à la Belle Époque. Ils l’apprendront après la Seconde Guerre mondiale. Et ceux de 1925 n’étaient pas conscients de vivre les Années folles. C’est à cause de la crise de 29 qu’elles furent baptisées ainsi. Idem pour les Trente Glorieuses. L’expression connaîtra un franc succès en 1979, quand l’économiste Jean Fourastié publiera les Trente Glorieuses ou la Révolution invisible de 1946 à 1975, mais si celui-ci avait expliqué vingt ans plus tôt à une dactylo, à un ouvrier de chez Renault, ou à un appelé en Algérie, quelle chance ils avaient de profiter des Trente Glorieuses, il se serait fait traiter de tous les noms.