Comme Angot, Anne Akrich parle d’argent. Les écrivaines sont considérées mondainement, respectées artistiquement, valorisées socialement… et affamées financièrement. Elles sont dans la dèche (à part Leïla Slimani). Plus personne n’achète de livres, sauf d’occasion. Les rares lecteurs lisent en poche ou empruntent dans les bibliothèques. Un roman, c’est un travail à domicile non rémunéré – l’équivalent contemporain de l’esclavage (sans les coups de fouet pour pimenter). Depuis ses débuts il y a dix ans, Anne Akrich se complaît dans le rôle de la femme gênante, bruyante et malpolie. Dans Kylian, la narratrice se prénomme Anne et reçoit la commande d’une biographie de Kylian Mbappé. Son ex-mari est une star de la littérature. Elle a quitté Jean après son Goncourt et un enfant. Elle boit beaucoup, ce qui est bien le minimum quand on a pour initiales « A.A. ». Elle se fiche du football et sa vie n’a pas de but : Mbappé est vraiment son contraire absolu.

Incapable d’écrire le livre prévu.

Anne Akrich écrit des livres…