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François Bayrou bousculé par la commission d’enquête sur l’affaire Bétharram: “Je suis l’accusé dans cette affaire ?"

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Le moment était très attendu, ce mercredi après-midi, à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre François Bayrou a été auditionné, à partir de 17 h, par la commission d'enquête sur les modalités du contrôle par l'État des violences dans les établissements scolaires. Elle a été mise en place après les révélations, il y a plusieurs mois, de violences physiques et sexuelles commises au sein de l'établissement d'enseignement catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). Plus de 200 anciens élèves de cette école, dans laquelle François Bayrou (Modem) a scolarisé plusieurs de ses enfants, ont dénoncé des faits de violences psychologiques, physiques ou sexuelles, allant des années 1950 aux années 2000.

Interrogé le 11 février par le député Paul Vannier (La France insoumise, LFI), François Bayrou avait déclaré : "Je n'ai jamais été informé de quoi que ce soit, de violences ou de violences a fortiori sexuelles. Jamais."

Le Premier ministre est pourtant l'homme fort du Béarn depuis des décennies, comme l'a rappelé la présidente de la commission Fatiha Keloua Hachi (PS). Il a occupé divers mandats à l'époque des faits : ministre de l'Éducation nationale entre mars 1993 et juin 1997, député entre 1986 et 2012 de la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques comprenant le village de Lestelle-Bétharram, et président du conseil général du département entre 1992 et 2001.

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Des "contradictions"

Depuis l'éclatement du scandale, la défense du Premier ministre a été fragilisée par plusieurs protagonistes, dont une professeure à la retraite, un ex-gendarme et un ancien juge. Il a par exemple tout d'abord nié l'existence d'une rencontre avec l'ex-juge d'instruction de Pau Christian Mirande, en 1998, au sujet de la mise en examen du père Carricart pour viol sur mineur, avant d'être contredit par sa fille Hélène Perlant. Elle a affirmé que son père avait bien rencontré le juge et que le dossier relatif au père Carricart avait bien été discuté.

"Maintenez-vous sous serment cette déclaration [du 11 février] ?" a demandé, ce mercredi, Paul Vannier, corapporteur de la commission. "Je maintiens que les seules informations que j'ai eues", alors qu'il était ministre de l'Éducation, "étaient celles qui étaient dans le journal", a répliqué le Premier ministre.

Paul Vannier a alors relevé que François Bayrou avait changé de version sur sa "connaissance ou ignorance" des faits à l'époque. "Jamais je n'ai varié dans ma version", a-t-il rétorqué, avant de mettre en doute le témoignage de la professeure à la retraite.

L'autre corapporteure de la commission, une députée du camp présidentiel, Violette Spillebout (Renaissance), a ensuite mis François Bayrou en difficulté au sujet de la légèreté de sa réaction après la réception du rapport d'inspection de Bétharram qu'il avait lui-même commandé, en 1996, suite à des signalements de violences. Si la conclusion du rapport était favorable – et le Premier ministre a suggéré qu'il n'avait peut-être lu que ces quelques lignes –, le reste du rapport l'était bien moins. Or, les violences ont continué à Bétharram.

Pourtant, Paul Vannier a révélé que, fin 1996, François Bayrou a demandé à l'établissement d'engager une "réflexion sur la violence". "C'est une contradiction très importante dans vos déclarations", a lâché le député.

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"Je suis l'accusé dans cette affaire ?"

Le premier volet de l'audition s'est terminé à 19 h 30, avant de se poursuivre. Bousculé, contestant d'autres témoignages, et déplorant d'avoir l'impression d'être devant un tribunal et non une commission d'enquête – "Je suis l'accusé dans cette affaire ?" –, François Bayrou n'a pas convaincu la commission d'enquête. Il n'est pas parvenu à dissiper le malaise provoqué par ses approximations et ses contradictions, et peut-être ses mensonges.

Le scandale de Bétharram a toutefois permis de libérer la parole sur les violences physiques et sexuelles en milieu scolaire. Une dizaine d'autres collectifs de victimes se sont constitués en France. "C'est fini, l'omerta", avait lancé Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de Bétharram devant la commission, avant de réclamer "des contrôles dans les établissements".

La ministre de l'Éducation nationale, Elisabeth Borne, s'est engagée à les renforcer. Mais déjà, un premier couac, et il est de taille. Une polémique a éclaté il y a deux semaines au sujet du rapport d'inspection sur le prestigieux collège parisien Stanislas, un établissement catholique privé visé par des accusations d'homophobie, de sexisme et d'autoritarisme. Deux inspectrices ont dénoncé un document dont la conclusion a été édulcorée, falsifiée, sans leur approbation, en faveur de l'école. Elles seront d'ailleurs entendues par la commission d'enquête le 21 mai.

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