Tom Simpson possède son monument dans le Ventoux, lieu de son malaise mortel lors du Tour de France 1967. Fabio Casartelli, décédé lors de l’édition 1995, a sa stèle au Portet-d’Aspet, dans les Pyrénées. Mais il n’y a rien pour Francisco Cepeda, dit Paco, le premier coureur mort dans le Tour de France. Aucune pierre gravée dans la descente du Lautaret qui lui a été fatale, dans les Alpes. C’est le martyr oublié de la Grande Boucle.
Aujourd’hui, son arrière-petit-neveu, Alvaro Cepeda Rey, qui ne l’a jamais connu, aimerait voir «une plaque posée le long de la route». Cet ingénieur de 66 ans, installé à Bilbao, souhaite interpeller la mairie du lieu où les faits se sont produits. «C’est une histoire mystérieuse, commence le descendant, au cours d’une conversation avec Le Temps. Quand j’étais petit, j’adorais feuilleter l’album de photos de mon arrière-grand-oncle maternel, après les repas en famille, à Noël. Ma grand-mère nous disait que quelqu’un l’avait tué. J’ai voulu savoir qui…»