Agnès Pannier-Runacher : L’écolo qui carbure au pétrole et au culot

Publié le 5.7.2025 à 15h28 – Par Alexandre Rousseau – Temps de lecture 4 mn

Quand on pense transition énergétique, on imagine des champs d’éoliennes, des panneaux solaires et des ministres irréprochables, pas vrai ? Eh bien, avec Agnès Pannier-Runacher, on a plutôt droit à un mélange explosif de greenwashing, de magouilles familiales et d’hypocrisie en barre. Sous ses airs de grande prêtresse de l’écologie, la ministre traîne un CV qui sent plus le pétrole frelaté que l’huile essentielle bio.

Le greenwashing politique d’Agnès Pannier-Runacher, comme pour tant d’autres élus écologistes, montre une fois de plus que l’écologie politique rime trop souvent avec opportunisme, business et conflits d’intérêts à tous les niveaux des ‘énergies renouvelables’ et des modes de transport ‘doux’.

Difficile pour Pannier-Runacher de critiquer les vrais pollueurs… quand ta famille est le deuxième producteur pétrolier français !

Préparez-vous à plonger dans un feuilleton où l’ironie dépasse la fiction.

Arjunem : l’héritage qui tache (et qui échappe au fisc)

Commençons par le clou du spectacle, révélé par Investigate Europe et Disclose en novembre 2022 : Papa Runacher, ex-cadre chez Perenco (pétrole, ça vous dit quelque chose ?), a monté une petite structure baptisée Arjunem pour filer plus d’un million d’euros à ses petits-enfants, dont ceux d’Agnès. Où ça ? Dans des fonds bien planqués à Guernesey, en Irlande et au Delaware (le pays des Biden) et des paradis fiscaux où même les impôts ont peur d’aller.

Et devinez qui a signé les papiers comme représentante légale des gosses ? Agnès herself ! Tout ça pendant qu’elle nous serine avec la fin des énergies fossiles. Cerise sur le derrick : elle a « oublié » de déclarer ce joli montage à la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). Bah oui, entre deux discours sur le climat, on peut pas tout retenir.

Récusation : un pansement sur une jambe de bois

Quand le scandale a éclaté, le gouvernement a sorti un décret en novembre 2022 pour la récuser de tout dossier lié à Perenco. Trop mignon. Sauf que ça faisait des mois qu’elle était en poste, et que personne n’avait tilté avant. C’est un peu comme si on demandait à un renard de quitter le poulailler… après qu’il a bouffé toutes les poules. Timing parfait, bravo la transparence.

Déclarations en retard : la transparence, c’est surfait

En juillet 2024, Le Monde nous apprend qu’Agnès fait partie des neuf ministres flemmards qui ont rendu leurs déclarations de patrimoine en retard. La HATVP a froncé les sourcils, mais bon, on va pas chipoter pour quelques mois, si ? Faut la comprendre : jongler entre les millions offshore et les ampoules basse consommation, ça laisse peu de temps pour la paperasse.

Bourbon : un passé qui sent la marée noire

Avant de jouer les écolos, Agnès siégeait au comité d’audit de Bourbon, un groupe pétrolier offshore qui a fini en redressement judiciaire et sous enquête pour corruption en Afrique. Elle n’est pas mise en cause directement, mais son job, c’était de surveiller les risques. Résultat ? Un fiasco éthique et financier. On dirait presque un entraînement pour sa carrière de ministre.

Love, pétrole et conflits d’intérêts

Côté cœur, Agnès est mariée à Marc Pannier, big boss chez Engie Global Markets. Du coup, elle doit se tenir loin des dossiers Engie – encore un déport, on perd le compte. Et puis il y a eu Nicolas Bays, ex-député et collaborateur dans son cabinet, une idylle qui a fait tousser Matignon.

Entre les romances administratives et les liens pétroliers, on se demande quand elle bosse sur l’écologie. Peut-être pendant les pubs ?

Conclusion : La reine du double jeu

Agnès Pannier-Runacher, c’est la star d’un grand cirque macroniste : elle agite des éoliennes d’un côté, pendant que sa famille brasse des millions dans le pétrole et les paradis fiscaux de l’autre. Elle nous vend du vert pendant que son passé et son entourage puent le noir bitumeux.

Coup de grâce : La transition énergétique ? Elle l’a faite, mais pour son patrimoine familial. Nous, on reste là, à trier nos poubelles pendant qu’elle trinque au caviar offshore. Chapeau, Agnès, t’es une championne.

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