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Les Saskatchewanais auront bientôt une option supplémentaire pour se déplacer au sein de la province et vers l’Alberta. L’entreprise allemande de transport en autocar Flixbus arrivera en Saskatchewan le 1er juillet prochain.
Des trajets quotidiens et directs entre Regina, Saskatoon et North Battleford seront offerts, de même que des trajets vers Calgary et Edmonton.
Nous savons tous que l’essence est chère et que voyager en avion est dispendieux. Il y a réellement une demande pour une option plus abordable, explique la directrice des partenariats stratégiques chez Flixbus, Sara Tohamy.
Cette dernière ne peut pas dire pour l’instant si Flixbus compte desservir d’autres communautés de la Saskatchewan, mais elle affirme que l’entreprise n’est pas fermée à l’idée.
Le fait que ce soit des communautés plus petites ne signifie pas que nous ne voulons pas les desservir, ajoute Sara Thamy. En fait, ces communautés sont souvent celles que nous voulons le plus desservir parce qu'elles sont souvent délaissées.
Une concurrence s’installe
L’arrivée de Flixbus en Saskatchewan créera évidemment une concurrence directe à l’entreprise Rider Express, qui offre déjà des trajets en autocar entre Regina, Saskatoon, Prince Albert, Calgary, Edmonton et Winnipeg.
Une situation qui inquiète le propriétaire de Rider Express, Firat Uray.
Lorsqu’une entreprise extérieure arrive et vient manipuler le marché, ça peut nuire à notre compagnie, regrette-t-il.
Peut-être que Rider Express n’existera plus d’ici quelques années.

Firat Uray ne cache pas son inquiétude face à cette nouvelle concurrence. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / James Dunne
Selon Firat Uray, Rider Express est parvenu à être profitable en raison de ses trajets interprovinciaux. Or, il estime que de l'aide gouvernementale serait nécessaire si l’on veut que les plus petites communautés soient aussi desservies.
Les entreprises privées fonctionnent seulement lorsqu’il y a de la demande, ajoute Firat Uray, notant que Rider Express prévoit proposer dès cet été de nouveaux trajets vers Estevan et Yorkton.
Malgré tout, l’arrivée de cette nouvelle concurrence réjouit le doyen de la Edwards School of Business de l’Université de la Saskatchewan, Keith Willoughby.
Bien qu’il reconnaisse que les grandes distances entre les diverses communautés, les coûts élevés engendrés par l’entretien d’une flotte d’autocars et la popularité du véhicule personnel sont tous des défis auxquels doivent faire face les entreprises de transport qui souhaitent se lancer en Saskatchewan, Keith Willoughby estime que l’arrivée d’un nouveau joueur pourrait accroître la popularité du voyage en autocar.
S’il y a davantage de gens qui prennent l’autocar, il y aura davantage d’occasions pour les entreprises, explique-t-il.
Une décennie semblable à un terminus
Les 10 dernières années ont été bien difficiles pour ceux qui dépendaient des autocars pour se déplacer.
En 2017, le gouvernement de la Saskatchewan a mis fin à la Saskatchewan Transport Company, l’entreprise publique de transport en autocar, après 71 ans de service. Une centaine de communautés étaient desservies par ses véhicules.

La Saskatchewan Transport Company, fondée en 1946, offrait un transport en autocar dans des centaines de communautés de la province. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
L’année suivante, Greyhound annonçait qu’elle arrêtait de desservir l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba.
Si vous vivez dans une petite communauté et que vous n’avez pas les moyens d’en sortir, ça peut être extrêmement difficile sur votre santé mentale, constate Jacob Alhassan, enseignant en santé communautaire et en épidémiologie à l’Université de la Saskatchewan.
Le transport est probablement l’un des éléments sociaux les plus importants pour la santé, ajoute-t-il.
À la suite de la fermeture de la Saskatchewan Transport Company, Jacob Alhassan a notamment observé une augmentation du nombre de rendez-vous médicaux manqués par les habitants des communautés rurales ainsi qu’une hausse importante, pour ceux-ci, des dépenses pour se rendre dans les grandes villes.
Avec les informations de Chris Edwards