NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
D’après un article de Sarah Perez publié sur TechCrunch le 3 juillet 2025
En juillet 2025, l’application Flashes, conçue par le développeur berlinois Sebastian Vogelsang, est venue s’ajouter à la longue liste des alternatives aux géants des réseaux sociaux. Cette nouvelle application, construite sur le protocole ATProto de la plateforme Bluesky, se veut une réponse ouverte et décentralisée à Instagram, en proposant une expérience centrée sur le contenu visuel.
Comme l’explique Sarah Perez, Flashes se distingue par son interface inspirée d’Instagram, avec un fil d’images et de vidéos, des profils utilisateurs, des filtres photo, et une fonctionnalité appelée « Portfolio », pensée pour les photographes souhaitant mettre en valeur leurs œuvres. L’un des avantages majeurs de Flashes est son interopérabilité : les publications, mentions J’aime, commentaires et repartages réalisés sur l’application sont également visibles sur Bluesky, et inversement.
Sarah Perez précise que les utilisateurs peuvent parcourir plus de 50 000 fils personnalisés de Bluesky directement dans Flashes, avec des thématiques aussi variées que les oiseaux, le jardinage ou encore les vidéos. Pour s’inscrire, un compte Bluesky est nécessaire, mais il est possible d’en créer un directement dans l’application Flashes, qui utilise par défaut le serveur principal bluesky.social.
À première vue, Flashes semble offrir une alternative attrayante à Instagram, en particulier pour ceux qui souhaitent s’éloigner de l’écosystème fermé de Meta. Mais derrière cette promesse d’un réseau libre et centré sur l’image, se cache une question plus vaste : Flashes peut-il échapper au destin peu glorieux de ses prédécesseurs ?
Les tentatives récentes pour créer des réseaux sociaux alternatifs ont souvent échoué à s’imposer. Threads, lancé par Meta en 2023 comme concurrent direct à X (ex-Twitter), n’a pas réussi à fidéliser ses utilisateurs. Mastodon, bien qu’adopté par certains cercles militants, est resté marginal en raison d’une interface peu intuitive et de la complexité de sa structure fédérée. Bluesky lui-même, bien qu’ayant rassemblé 37 millions d’utilisateurs selon Sarah Perez, peine encore à devenir une plateforme de référence.
Flashes pourrait donc être condamné à répéter les erreurs de ces applications : un lancement prometteur, une couverture médiatique enthousiaste, puis un lent effondrement face à la réalité des habitudes des utilisateurs, trop ancrés dans les plateformes dominantes. Le succès d’un réseau social ne dépend pas seulement de ses fonctionnalités ou de son architecture technique : il repose sur une masse critique d’usagers actifs, un effet réseau difficile à générer sans l’appui de grandes entreprises ou de campagnes marketing massives.
Sarah Perez note que Sebastian Vogelsang prévoit déjà de nombreuses améliorations, dont des notifications, le support multi-comptes, des options de retouche étendues, une version Android, une application web, des abonnements payants, des publications temporaires à la manière des Stories, et même la possibilité de transférer par lots des photos depuis d’autres plateformes.
Mais ces ajouts suffiront-ils à maintenir l’intérêt des utilisateurs ? La plupart des initiatives similaires ont connu un pic d’attention initial, suivi d’une chute rapide. Les internautes, même critiques envers les GAFAM, restent attachés aux réseaux sociaux où se trouvent déjà leurs communautés, souvenirs, et habitudes de navigation.
Sarah Perez rappelle que Flashes est encore jeune, et que son avenir dépendra en grande partie de sa capacité à convaincre un public en quête d’alternatives crédibles à Instagram. Cependant, les exemples de Threads, Mastodon et même Bluesky montrent que la volonté de créer un web social plus éthique ne garantit pas le succès.
Si Flashes parvient à durer, ce sera peut-être grâce à son positionnement plus ciblé, centré sur l’image et la créativité. Mais il lui faudra pour cela franchir un obstacle de taille : devenir plus qu’une simple application de niche dans un paysage numérique saturé.