Par Le Média en 4.4.2, publié le 24 juin 2025

L’Iran frappe Beersheba avant un cessez-le-feu annoncé par Trump. Israël, affaibli, accepte la trêve. L’Iran nie tout accord mais conditionne l’arrêt de ses frappes à la fin des agressions israéliennes.

Israël capitule sous les frappes iraniennes, juste avant le cessez-le-feu

L’Iran a intensifié ses attaques contre Israël, lançant plusieurs salves de missiles sur Beersheba, tuant au moins quatre personnes, juste avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu annoncé par Donald Trump qui est entré en vigueur à 7 heure ce matin. Alors qu’Israël, affaibli, semble capituler, Trump affirme que l’accord, négocié avec l’aide du Qatar, met fin à 13 jours de conflit. Téhéran dément tout accord formel, mais se dit prêt à cesser ses frappes si Israël arrête ses attaques.

« Le cessez-le-feu est à présent en vigueur. Veuillez ne pas le violer ! », écrit le président américain sur son réseau social, Truth Social, en lettres capitales, mardi matin.

Contexte : Frappes et ripostes

Le 21 juin 2025, les États-Unis, sous la pression d’Israël, ont bombardé trois sites nucléaires iraniens (Fordo, Natanz, Ispahan) dans l’opération « Midnight Hammer ». En réponse, l’Iran a tiré 14 missiles sur la base américaine d’Al Udeid au Qatar, dont 13 ont été interceptés, causant des dégâts minimes. Trump a surpris en remerciant l’Iran pour avoir prévenu à l’avance et en appelant à la paix.

Iran frappe fort, Israël en difficulté

Dans les heures précédant le cessez-le-feu prévu pour le 24 juin à 4h00 (heure de Téhéran), l’Iran a lancé six salves de missiles sur Israël, dont une a frappé un immeuble résidentiel à Beersheba, tuant quatre personnes et blessant huit autres. L’armée israélienne, dépassée par l’ampleur des frappes, a cessé ses contre-attaques et s’est repliée sur une posture défensive, signalant un affaiblissement opérationnel.

Dépassé par la réponse iranienne depuis le début des hostilités, Israël avait déjà discrètement demandé la fin de la guerre dans la journée du 23 juin 2025.

L’armée israélienne a annoncé mardi matin que la population n’est désormais plus obligée de rester à proximité d’un abri, après avoir abaissé le niveau d’alerte national à la suite des tirs de missiles iraniens qui ont fait quatre morts.

« Après évaluation de la situation, le commandement du front intérieur a annoncé que l’exigence de rester à proximité des [abris] dans tout le pays avait été levée »,

Trump annonce un cessez-le-feu, l’Iran hésite mais…

Le 23 juin, Trump a déclaré sur Truth Social un « cessez-le-feu total » entre Israël et l’Iran, négocié via le Qatar, pour mettre fin à la « guerre de 12 jours ». Il a réaffirmé que l’accord était « en vigueur » et a exhorté les deux parties à ne pas le violer. Cependant, l’Iran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a démenti tout accord formel, affirmant :

« Il n’y a pas d’accord à ce stade. Si Israël arrête son agression d’ici 4h00, nous cesserons notre riposte ». Israël n’a pas officiellement confirmé l’accord, mais des sources suggèrent que Netanyahu, sous pression, a accepté pour éviter une escalade.

La semaine dernière, nous étions en négociations avec les États-Unis lorsqu’Israël a décidé de faire échouer cette diplomatie. Cette semaine, nous avons eu des discussions avec l’E3/UE lorsque les États-Unis ont décidé de faire exploser cette diplomatie. […] À ce jour, il n’existe aucun accord de cessez-le-feu. Cependant, si le régime israélien met fin à son agression illégale contre le peuple iranien au plus tard à 4 heures du matin, heure de Téhéran, nous n’avons pas l’intention de poursuivre notre riposte par la suite.

— Abbas Araghchi (@Araghchi), 24 juin 2025

Une victoire iranienne ?

Initié par les frappes israéliennes du 13 juin 2025 sous des prétextes contestés, ce conflit a vu l’Iran riposter avec une intensité inattendue, mettant Israël en position de faiblesse. L’Iran, par son offensive finale sur Beersheba, semble émerger comme le grand vainqueur, ayant forcé Israël à accepter un cessez-le-feu sous pression américaine. Alors que Trump vante un « triomphe diplomatique », la posture défensive d’Israël et le ton conditionnel de l’Iran laissent planer le doute sur la durabilité de cette trêve.

Stratégie de Trump pour arrêter les hostilités initiées par Israël

Le moment où Trump a appelé à la paix a surpris certains, mais pas tout le monde. Les questions fusent après les récentes déclarations de Donald Trump. Son attitude visait-elle à court-circuiter un Netanyahou en mode va-t-en-guerre, prêt à tout pour entraîner l’armée américaine dans une intervention directe contre l’Iran ? Une escalade qui, sans exagérer, aurait pu précipiter le monde vers un conflit global.

Trump a-t-il choisi de « régler le problème » à sa manière, en ciblant les fameux sites nucléaires que Tel-Aviv présentait comme la menace majeure ? Ces mêmes installations que l’armée israélienne avait déjà frappées… et qui, au moment de l’attaque américaine, étaient désertées. Avec ces frappes limitées mais spectaculaires, Trump a arraché l’argument nucléaire des mains de Netanyahou. Plus de menace, donc plus de prétexte pour déclencher une guerre totale.

Restait alors à l’Iran de riposter symboliquement pour sauver la face. Ce qu’il fit en lançant six missiles… d’intensité comparable à ceux des Américains. Et surtout, Téhéran prit soin d’en avertir Washington à l’avance, histoire de garantir qu’il n’y ait ni morts, ni blessés. Un échange de coups, sans conséquences humaines, pour clore la séquence.

par Le Média en 4-4-2

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