Publié le 21 mai 2025 à 04:55. / Modifié le 21 mai 2025 à 04:57. 1 min. de lecture

Plusieurs fois arrêté, interrogé et emprisonné par le gouvernement totalitaire iranien, Jafar Panahi s’est vu signifier en 2010 – pour «propagande contre le régime» – une interdiction de sortie de territoire, assortie d’une interdiction de tourner pendant vingt ans. Ce qui ne l’a pas empêché de réaliser clandestinement plusieurs films qui ont été présentés dans les plus grands festivals internationaux. Il y a deux ans, il a finalement été autorisé à voyager à nouveau et s’est rendu en France. Et ce printemps, le voici à Cannes pour la première fois en quinze ans, à l’occasion de la présentation en compétition d’Un simple accident, son 11e long métrage.

L’accident évoqué dans le titre est, en effet, simple, bien que traumatisant pour la fillette qui le vit, de nuit, en rentrant chez elle avec ses parents. Sur une route sans éclairage, le père percute un chien errant. Sa voiture tombe en panne, il cherche à la faire réparer. Et tombe alors sur Vahid, un ouvrier qui croit reconnaître en lui, en entendant sa voix et aussi le bruit d’une prothèse qui grince, son ancien tortionnaire, Eghbal, un serviteur du régime de mollahs. Vahid l’assomme, le kidnappe, et décide de l’enterrer vivant. Mais lorsque Eghbal lui affirme qu’il n’a pas perdu sa jambe en Syrie, mais récemment dans un accident, il se met à douter… Et décide d’aller demander l’avis à d’autres victimes de celui qu’ils ont surnommé «la guibole».