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Par Adrien Bez
Il y a 1 heure
Erreur historique, mauvaise utilisation de l’intelligence artificielle... Des internautes ont vivement critiqué un contenu produit par le service d’information du gouvernement (SIG) à l’occasion de la Journée nationale de la Résistance.
Passer la publicité Passer la publicitéUne intention louable au départ, un raté à l’arrivée. À l’occasion de la Journée nationale de la Résistance mardi 27 mai, le gouvernement a publié sur ses comptes Instagram et TikTok une courte vidéo célébrant une femme résistante. Mais l’initiative a provoqué un tollé, les internautes déplorant l’utilisation de l’intelligence artificielle d’une part, et une erreur historique d’autre part. La vidéo a finalement été retirée.
D’une durée de trente secondes, elle débutait par la phrase «POV : tu es une femme résistante pendant la 2de Guerre mondiale», reprenant là un code d’internet. POV signifie «point of view» («point de vue» en français) et est utilisé comme un moyen de décrire une situation du point de vue d’une personne donnée - en l’occurrence, ici, une femme résistante. La vidéo montrait celle-ci en train de distribuer un «journal clandestin» dans une boîte aux lettres avant d’être malmenée par deux soldats casqués. «Je suis capturée et torturée», indiquait le sous-titre.
Une nouvelle version vérifiée par des historiens
Dans la dernière séquence, la résistante célèbrait la libération de la France en 1944, drapeau en main, suivie d’un groupe de personnes tout sourire. Sauf qu’un soldat s’était glissé dans cette scène de liesse. Et son casque ressemblait à s’y méprendre à ceux des Allemands. «C’est de la falsification de l’histoire promue par le gouvernement, c’est un scandale», s’est émue un internaute. «Quand on utilise mal l’IA, ça se voit à des kilomètres», notait un autre. «C’est hyper moche et insultant pour ceux qui ont été résistants», pointait un troisième.
Nombreux sont celles et ceux qui ont également reproché au gouvernement d’avoir utilisé l’IA plutôt que d’avoir collaboré avec des artistes ou des journalistes. «Où sont les images d’époque avec des noms de résistantes ? Au lieu de faire de l’IA, faites de l’Histoire !», reprochait notamment un utilisateur d’Instagram. Sur le réseau social, un panneau d’avertissement intitulé «Notice sur l’IA» spécifiait bien que la vidéo avait été créée avec un logiciel d’IA.
Contacté par le journal Le Monde, le SIG (service d’information du gouvernement), à l’origine de la vidéo, assume l’utilisation de l’IA pour la production de ce contenu au nom de «l’enjeu d’adapter les contenus et les formes de narration aux nouveaux usages des audiences, notamment sur les réseaux sociaux». Et annonce son intention de republier la vidéo, après quelques corrections. «La nouvelle version qui sera publiée a été vérifiée par des historiens de la Fondation de la Résistance», précise le SIG à nos confrères.