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Faire une tournée musicale aux États-Unis, entre nécessité et inquiétude

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Les contrôles plus sévères à la frontière canado-américaine créent de l’appréhension chez des artistes se rendant aux États-Unis. Ce pays est un grand marché pour les musiciens, mais ce n’est pas sans crainte qu’ils s’y rendent.

La maison de disque Emengy Record, basée dans le Grand Vancouver, représente quelques musiciens vancouvérois, comme Flatland Funk et BLZBO. Les deux sont des artistes d’EDM [Electronic Dance Music], décrit Rowan Salazar, gestionnaire supérieure de la compagnie.

Le plus grand de la scène d’EDM est aux États-Unis, constate-t-elle, il y a plus de festivals là-bas et c’est un plus grand pays.

Qu'ils viennent d’ici ou d’ailleurs, plusieurs chanteurs et groupes de musique continuent de travailler au sud de la frontière, puisque délaisser les États-Unis voudrait dire renoncer à une part importante de leurs revenus.

C’est le cas de musiciens qui présenteront un concert au SunFest, un festival basé à London, en Ontario.

Mercedes Caxaj, codirectrice artistique du festival, rapporte que plusieurs artistes de l'international nous ont demandé de mettre [une clause] dans nos contrats que s'ils n'obtiennent pas le visa américain, alors ils [n’iront pas] au Canada.

On a beaucoup de défis là, parce que ça veut dire qu’on est à la merci des États-Unis, constate Mme Caxaj.

Des défis à la frontière

Avec la situation aux États-Unis en ce moment, plusieurs artistes décident de ne pas s’y rendre parce que ce n’est pas un pays sécuritaire pour eux, dépendamment de leur nationalité, souligne Robert Baird, consultant d’artistes et président de la firme de consultation BAM! Baird Artists Management Inc.

Robert Baird.

« Les artistes sont plus nerveux, mais en raison de leur travail, les artistes ont besoin de travailler, de performer, et les États-Unis représentent un énorme marché », affirme Robert Baird, président de la firme de consultation pour artistes BAM!.

Photo : Andrew Gilpin

Mercedes Caxaj observe elle aussi une plus grande appréhension chez les musiciens avec qui elle collabore. Ils ont peur de passer la frontière et d'avoir des problèmes, qu’on leur enlève des instruments, ou qu’ils soient détenus pour beaucoup d’heures ou même de jours.

À la suite d'histoires liées au passage à la frontière, telles qu'une canadienne détenue aux États-Unis, (nouvelle fenêtre) des Américains détenus par des agents frontaliers ou des personnes questionnées sur leurs allégeances, le contrôle aux douanes les rend plus nerveux, observe M. Baird.

Si nous devons faire face à un pays qui a des règlements punitifs sur la liberté d’expression et le droit des gens d’être eux-mêmes, alors plusieurs artistes se diront ‘’ce n’est pas un endroit où je veux travailler’’.

Avec les multiples décrets de l’administration américaine contre les politiques de diversité, d'équité et d’inclusion, certains musiciens ont des appréhensions par rapport à leur passage à la frontière, notamment ceux qui sont issus de minorités visibles ou sexuelles.

BLZBO est un peu plus jeune et en faisant partie de la communauté LGBTQ+, ça provoque un peu plus d’anxiété [chez elle] d’aller là-bas, rapporte la gestionnaire d’artistes Rowan Salazar.

Le Canada d’abord

Pour les artistes, le prix du permis de travail aux États-Unis peut varier entre 510 $ américains (environ 700 $ canadiens) et 3315 $ américains (environ 4550 $ canadiens), dépendamment de la vitesse du traitement de la demande.

Liana White

« Nous ne savons à quoi nous attendre, les choses changent jour après jour alors nous appelons à la prudence », énonce Liana White, directrice générale de la Fédération canadienne des musiciens.

Photo : Cathy Lee

Ça peut être beaucoup pour eux, commente Mercedes Caxaj, ils peuvent investir sans vraiment savoir s'ils vont avoir le visa. Ainsi, certains préfèrent plutôt concentrer leurs efforts au Canada.

La Fédération canadienne des musiciens et d’autres associations similaires offrent de l’assistance aux artistes pour mieux explorer les options de spectacle au pays.

Plusieurs artistes cherchent à rester et performer au Canada en raison des relations [avec les États-Unis], du climat actuel, affirme aussi Liana White, directrice générale de la fédération.

Dans ce contexte d’incertitude, le Canada devient un marché plus intéressant, parce que c’est plus facile d’entrer au pays, estime le consultant Robert Baird, on offre plus d’opportunités pour différentes formes d’expression artistique, pour les interprètes canadiens et internationaux.

Les musiciens de partout dans le monde cherchent d’autres marchés où ils peuvent faire leur travail sans inquiétude, ajoute M. Baird, alors je pense que c’est à notre avantage, dans ce cas-ci, définitivement.

Quatre personnes assises derrière une table. Derrière eux, une banderole indiquant le logo de la Fédération canadienne des musiciens.

La East Coast Music Association a tenu une conférence au début du mois de mai. Parmi les sujets abordés : les voyages vers les États-Unis et les tarifs douaniers de l'administration Trump.

Photo : Fédération canadienne des musiciens / Cathy Lee

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