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Face à l’essor de l’IA en classe, un retour aux méthodes traditionnelles s’impose

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Depuis l’émergence fulgurante de ChatGPT en novembre 2022, les salles de classe canadiennes ont été littéralement submergées par l’intelligence artificielle générative. Dans un article publié le 20 juin 2025 dans The Hub, Paul W. Bennett dresse un constat lucide et inquiétant : l’intégrité du système d’évaluation scolaire est aujourd’hui gravement compromise, et les autorités provinciales peinent à reconnaître l’ampleur du bouleversement.

Une danse absurde entre profs et élèves

Selon Bennett, nous sommes désormais engagés dans une sorte de kabuki pédagogique, où les élèves font semblant d’écrire des textes, pendant que les enseignants font semblant de les corriger. Cette mascarade est d’autant plus préoccupante que 59 % des élèves canadiens sondés par KPMG en 2024 admettent utiliser l’IA pour leurs travaux scolaires — et que plus de 80 % d’entre eux se l’approprient comme s’il s’agissait d’un travail personnel. Deux tiers reconnaissent par ailleurs apprendre et retenir moins qu’avant.

Ce phénomène, largement ignoré par les décideurs, rend pratiquement caduques toutes les formes d’évaluation non supervisées. Les outils actuels de détection d’IA sont notoirement inefficaces : ils manquent des cas réels de plagiat et produisent parfois de fausses accusations en signalant des textes humains comme étant générés artificiellement.

Une réponse institutionnelle encore très faible

Comme le note Bennett, le contrôle de l’usage abusif de l’IA est aujourd’hui relégué aux enseignants, aux directions d’école ou aux départements universitaires, sans véritable appui systémique. Dans les faits, chaque professeur établit ses propres règles, sans protocole clair ni filet institutionnel solide. Il devient dès lors quasi impossible de sanctionner de manière équitable les abus, et même les cas flagrants se soldent souvent par des simples avertissements ou des reprises de devoirs.

Le bon vieux contrôle en classe : une solution moderne?

Plutôt que de chercher à tout prix des alternatives technologiques ou pédagogiques à la mode, Paul W. Bennett suggère une réponse contre-intuitive mais pragmatique : rétablir et élargir l’usage d’examens formels, supervisés, écrits à la main ou sur traitement de texte. Ce retour en arrière apparent serait en réalité une voie de salut moderne, appuyée sur des outils numériques de correction automatisée capables de réduire la charge de travail des enseignants.

Or, certaines provinces, comme l’Ontario, vont dans la direction opposée : l’abolition des examens provinciaux de 12e année prévue après juin 2025 va à l’encontre de cette logique, tout comme la multiplication d’évaluations alternatives du type « projet final », trop facilement infiltrables par l’IA.

Une stratégie en quatre temps pour restaurer l’intégrité scolaire

Dans son plaidoyer, Paul W. Bennett propose une stratégie nationale articulée autour de quatre mesures concrètes :

  1. Former les enseignants et les futurs professeurs à l’ère post-IA. Il faut éveiller les responsables scolaires aux illusions diffusées par les évangélistes technopédagogiques. Comme le rappelle Daisy Christodoulou, experte britannique de l’évaluation : « Ce qui compte dans l’évaluation, ce n’est pas le produit final, mais ce qu’il nous dit du processus d’apprentissage ».
  2. Conserver les examens écrits supervisés. Non seulement l’écriture manuscrite favorise la rétention et l’engagement cognitif, mais elle décourage aussi l’usage de l’IA. Préparer les élèves à ce format rehausse leur rigueur et leur autonomie.
  3. Abolir les devoirs écrits non surveillés. Ces évaluations à distance ne sont plus viables. Elles favorisent le plagiat par IA et sapent la confiance dans le travail soumis par les élèves. Il est temps de revenir à des contrôles sécurisés en présentiel.
  4. Intégrer l’IA de manière ciblée. L’IA peut cependant servir les enseignants et les universités, notamment pour la transcription automatisée de copies manuscrites (grâce à des logiciels comme No More Marking), ce qui permettrait d’accélérer la production des notes d’admission universitaires.

Conclusion : résister à la frénésie technopédagogique

L’enseignement n’a pas à être réfractaire à l’innovation, mais il doit éviter les emballements technocratiques. Pour Paul W. Bennett, il faut du temps, du discernement et une réforme intelligente si l’on veut intégrer l’IA sans compromettre la justice éducative. D’ici là, mieux vaut s’en remettre à des outils éprouvés — comme les examens formels — plutôt que de plonger tête baissée dans un système où les bots remplacent les cerveaux.

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