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Le 11 janvier 2024, le journal Les Échos titrait : « Remaniement : Catherine Vautrin, une gaulliste à la tête d’un grand ministère des Affaires sociales ».

L’article commençait ainsi : « Pressentie Première ministre le temps d’un week-end à l’issue des législatives de 2022, Catherine Vautrin fait finalement son entrée en Macronie à la tête d’un grand portefeuille social. » (…) « La présidente de la Communauté urbaine du grand Reims et ancienne LR apporte une touche gaulliste sociale au gouvernement de Gabriel Attal. »

On croit rêver lorsqu’on lit ces lignes présentant cette dame.

Catherine Vautrin, gaulliste… ? Le pauvre général doit se retourner dans sa tombe en entendant de pareilles stupidités prétendant qu’elle exprimerait aujourd’hui les opinions qui étaient hier celles du général. J’ajoute que vu comme cela, je crois pouvoir affirmer que je suis évêque.

Reste qu’aujourd’hui, toute la droite molle (Vautrin est une ex-LR devenue macroniste) est qualifiée de gaulliste sans oublier de rajouter « social » -s’il vous plaît- pour faire bonne mesure. Si le général avait la faculté de revenir parmi nous il s’étranglerait en constatant ce que l’on prétend et fait en son nom.

En réalité, cette pauvre Catherine Vautrin est une représentante bien représentative de cette classe politique sans aucune conviction politique, dont la seule préoccupation est que sa situation personnelle continue à lui fournir une bonne gamelle ainsi que tous les avantages qu’octroie généreusement la république à ceux qui sont au pouvoir. Mais surtout une classe politique pour qui l’expression « les intérêts supérieurs de la France » ne veut absolument rien dire puisque cette dame fait partie de ceux qui peu ou prou veulent la disparition de la France et sa dissolution dans une Europe fédérale et mondialisée.

Mais revenons à nos moutons. Dame Vautrin est ministre titulaire du portefeuille des affaires sociales, portefeuille fort étendu puisqu’il couvre le Travail, la Santé et les Solidarités.

Ces derniers jours cette dame a fait parler d’elle. Et pas en bien.

Il y a d’abord eu ce vote de la Loi sur le « droit de mourir dans la dignité ». Une tartufferie odieuse, puisque comme chacun le sait il n’y a pas assez de services de soins palliatifs et de nombreux territoires en sont dépourvus. On y meurt dans d’immenses douleurs dans de nombreux cas. Alors évidemment, on peut comprendre que mourir dans ces insupportables souffrances, puisse être une raison pour que des malades acceptent de recourir à l’injection létale pour mettre un terme à leur calvaire.

Mais on me permettra de demander avec une colère non dissimulée : pourquoi ces députés déclarent-ils que c’est un « progrès » de voter la mise en œuvre d’une telle solution ? Pourquoi n’ont-ils pas plutôt voté une Loi décidant l’installation de services de soins palliatifs partout en France ? J’entends d’ici certaines bonnes âmes dire : « mais cela coûterait trop cher et nous n’avons pas assez de crédits ». Sans blague ? Pas assez de crédits ? Il suffirait de cesser de dépenser environ 100 milliards par an pour les migrants. De même on pourrait supprimer l’AME (1,3 milliard d’€ par an) ou encore toutes les subventions aux associations pro-migrants (plus d’1 milliard d’€ par an). Vous voyez de l’argent il y en a pour mettre ces services de soins palliatifs partout en France. Sauf que ceux qui ont voté cette Loi sur la fin de vie refusent de penser d’abord à leurs compatriotes. Ils préfèrent voter pour une honteuse piqûre létale pour leurs frères plutôt que de renoncer à financer une immigration toujours plus nombreuse qui est en train de détruire notre pays. La préférence nationale dans ce domaine serait infamante. Que les Français crèvent comme des chiens et en souffrant ou alors qu’ils acceptent de se piquer comme une pauvre bête dont on abrège les jours chez le vétérinaire.

Mais il y a plus. Si le malade qui veut mourir, car c’est la seule solution pour qu’il abrège ses souffrances, ne peut se faire lui-même l’injection fatale, un membre du corps médical devra le faire, violant par cet acte son serment d’Hippocrate. Serment qui l’oblige à tout faire pour soigner et sauver le malade. Pas pour le tuer.

On peut même aller jusqu’au bout du raisonnement. Ce que la gauche et les bien pensants ont voté et qu’ils appellent « progrès » c’est en fait une remise en cause du décalogue (« Tu ne tueras point »), l’un des fondements majeurs de la morale de notre société. On mesure dès lors la portée et la gravité d’une telle Loi. Certes, le vote de l’assemblée nationale n’est qu’en première lecture. Il y aura le passage au sénat, mais chacun le sait, au final, c’est l’assemblée nationale qui aura le dernier mot. Me vient une dernière réflexion : comment se fait-il que 19 députés du RN ont voté cette saloperie ? Comment peuvent-ils se retrouver aux côtés de la gauche et des bien pensants en jetant par dessus bord des principes aussi fondamentaux que le décalogue ? Il y a quelque chose qui ne va plus du tout au RN. Jusqu’où ce parti va-t-il accepter de glisser pour se « dédiaboliser » ?

Mais, comme si cela n’était pas suffisant, Dame Vautrin ne s’est pas singularisée par le seul sujet de cette Loi sur la fin de vie qui est dans son domaine de compétences. Il y a aussi des questions moins graves, elles aussi dans ses compétences, mais qui n’en sont pas moins insupportables suite à ses décisions. Ainsi en est-il du droit de fumer. Souvenons-nous, que ce domaine est l’objet d’une offensive permanente depuis des années. Le droit de fumer a été interdit dans les avions, les trains, les restaurants, les bars,… etc. Mais cela ne suffisait pas. On a obligé les gens à aller fumer sur le trottoir ou dans de petites salles immondes dans les aéroports. Mais là encore cela ne suffisait pas. Par exemple il a été interdit de fumer sur le quai d’une gare où l’on attend le train, même si ce quai est en plein air.

Comme le concours de la plus grande débilité semble battre son plein, un nouveau texte de Loi vient de sortir. Son objet est de « protéger les enfants ». La tarte à la crème qu’on nous sert à tout bout de champ. Cette fois, la Loi qui s’appliquera à compter du 1^er juillet va interdire de fumer dans les parcs, à la plage et aux abords des écoles. Vous l’avez bien noté, ces lieux sont à l’extérieur, donc on peine à comprendre en quoi fumer à l’extérieur pourrait porter atteinte à la santé des enfants. En fait, ces mesures qui, comme le disait Georges Pompidou, « emmerdent les Français » et mine de rien contribuent à la mise en place d’une société au sein de laquelle le contrôle des populations est de plus en plus étroit. Nous allons tranquillement mais sûrement vers une société à la chinoise. Une société basée sur le crédit social. Vous vous comportez bien, vous avez et conserverez des droits. Vous mordez le trait et vous perdez des droits, jusqu’au moment où vous n’en aurez plus.

Et puis, ne cachons pas la chose. Il y a un préjugé indiscutable de la part de ceux qui veulent ces Lois liberticides : ceux qui fument et boivent sont des gens n’ayant guère de valeur. Des gens « qui ne sont rien » comme dirait Macron. Alors il conviendrait de bannir ces comportements source de petit plaisir mais qui discréditent leurs adeptes. Ce qui est glorifié, c’est une société hygiéniste, dans laquelle seraient bannis les comportement à problème : fumer, boire,… etc.

Mais bien sûr, tous ces vertueux sont quasi automatiquement des Tartuffe. En Arabie-Saoudite, pays wahhabite (islam très rigoureux), tout le monde sait qu’en privé l’alcool coule à flot, que les drogues sont monnaies courantes et que les parties fines sont innombrables. Par contre dès que ces gens sont à l’extérieur, ils prônent l’exact contraire de ce qu’ils font en privé.

C’est exactement la même chose chez nous. Jusque dans les plus hautes sphères de la société et même du pouvoir on trouve des gens qui boivent, se droguent, fument et se livrent volontiers à des activités sexuelles que la morale réprouve. Faut-il par exemple redire l’incroyable affichage public des pratiques pédophiles que revendiquaient ouvertement des personnalités comme Cohn-Bendit… et le soutien qu’ils ont reçu d’une multitude de personnalités politiques, d’intellectuels ou d’artistes ? Les mêmes qui nous font la morale et exigent de nous les Français des comportements toujours plus « irréprochables » alors qu’eux ne se plient nullement à ces interdits.

Si l’on reprend l’exemple de la préservation des enfants à l’école, qui a oublié qu’en avril 2025 à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, la maternelle Émile-Zola, située passage Élisabeth, au milieu d’un point de deal a été… déménagée, afin de protéger les enfants. Le pouvoir fera la chasse bientôt à quiconque fumera une cigarette en plein air à côté d’une école, mais s’il y a un point de deal, c’est l’école qui partira. On marche sur la tête. Et on constate à cette occasion que l’État est en voie de décomposition accélérée. Un État dur avec les faibles mais faibles avec les durs.

À ce rythme, l’effondrement et la fin sont proches.

Bernard GERMAIN