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L’équipe de France entre en lice à l’Euro féminin contre l’Angleterre, championne en titre, ce samedi (21h). Un an après la déception des JO et le début d’un nouveau cycle, les Bleues peuvent-elles enfin goûter à l’ivresse d’un trophée ?
Football, rugby, handball et basket-ball. Quatre sports, huit équipes de France et un vilain petit canard. Les Bleues du foot entendent la même rengaine depuis très, trop longtemps : à quand un trophée majeur ? Les principales intéressées ne l’ignorent pas, les sacres en Tournoi de France (2020, 2022, 2023) ou en SheBelieves Cup (2017) n’ont aucunement la valeur qu’aurait, par exemple, un triomphe à l’Euro 2025, aventure qui a pour point de départ un périlleux duel face à l’Angleterre samedi (21h).
«Notre objectif, c’est d’aller au bout, tout donner pour aller chercher un trophée», brandissait Laurent Bonadei au Figaro . Le sélectionneur tempérait toutefois : «On se positionne comme outsider puisqu’on n’a jamais rien gagné encore, donc on ne peut pas être considéré comme favoris. Surtout dans un groupe où on a les deux derniers vainqueurs de l’Euro, un groupe très très difficile.»
Huit victoires de suite, série en cours
La France n’a pas été vernie au tirage au sort. Tête de série grâce à son bon bilan en éliminatoires, elle a hérité des championnes d’Europe anglaises et des Pays-Bas, 11e nation au classement Fifa derrière... la France. Les Bleues ne peuvent vraiment pas bomber le torse, elles qui n’ont jamais goûté à une finale d’Euro ou Coupe du monde sous Corinne Diacre (2017-2023) et qui n’ont pas dépassé les quarts au Mondial 2023 et aux JO de Paris, malgré le coup de poker Hervé Renard.
Voilà pour le verre à moitié vide. Car il y a aussi des motifs d’espoir, de rêve. Les Bleues attaquent l’Euro après huit victoires d’affilée. Un 6/6 en Ligue des nations suivi d’une démonstration face à la Belgique (5-0) et une remontée dans la douleur contre le Brésil, 4e nation mondiale (3-2). «On a acquis beaucoup d’expérience et de confiance. On doit montrer qu’on ne sera pas une équipe facile à manœuvrer, mais on ne doit pas se griser par les résultats et rester dans cette position avec de l’humilité, du travail», équilibrait Bonadei.
Sur le papier, les Bleues ne manquent pas d’atouts. À commencer par la richesse de son attaque, où elle peut proposer de l’explosivité (Diani, Cascarino, Malard), des finisseuses (Katoto, Baltimore) ou de la subtilité technique (Mateo). Avec des milieux travailleuses (Toletti, Geyoro...) et de l’expérience à tous les postes, la France devra surtout surveiller sa gestion défensive des espaces, mise à mal par le Brésil, pour ne pas surcharger Peyraud-Magnin, certes décisive face à la Seleção et arrivée à maturité en tant que doyenne du groupe (33 ans).
On a à cœur d’aller en chercher un, parce que ça restera à jamais le premier de l’équipe de France féminine.
Elisa De Almeida, joueuse de l’équipe de FranceLe positif est aussi à trouver dans le malheur des autres. L’Angleterre a vu son emblématique gardienne Mary Earps, devenue remplaçante, prendre sa retraite internationale il y a un mois, à la surprise générale. La défenseuse Millie Bright, épuisée par une saison longue avec Chelsea, a renoncé à l’Euro. Les Anglaises ont été dominées par l’Espagne début juin (2-1) alors que les Pays-Bas ont été giflés par l’Allemagne (4-0).
Selon son résultat samedi, la France peut soit s’ouvrir d’entrée le chemin vers les quarts, soit voir se profiler une «finale» contre les Néerlandaises le 13 juin. Le match face au pays de Galles (9 juin), Petit Poucet de l’Euro, devrait être une formalité. Bonadei, qui a loué le «caractère» de ses ouailles après la victoire sur le Brésil, pourra jouer la carte de cette armoire à trophées vide pour les motiver.
«On a à cœur d’aller en chercher un, parce que ça restera à jamais le premier de l’équipe de France féminine», nous confiait la défenseuse Elisa De Almeida. L’heure n’est pas à l’urgence. Bonadei, prompt à rappeler qu’il a signé pour trois ans, jusqu’à la Coupe du monde 2027, justifiait les non-sélections de Wendie Renard et Eugénie Le Sommer au nom de «l’avenir» de l’équipe de France.
Certaines joueuses, déjà précieuses (Bacha, Baltimore, Malard...) ou amenées à l’être (Samoura, Sombath...), n’ont pas plus de 25 ans, et seules Majri et Peyraud-Magnin ont dépassé les 30 ans. Lentement mais sûrement, les pions sont posés pour tenter d’offrir au football féminin français un coin de ciel bleu.