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D'un Euro à l'autre en passant par les Mondiaux, le constat ne bouge pas : le foot joué par les femmes connaît une expansion économique continue. Et cette édition 2025 ne paraît pas déroger à la règle. Cette année, l'Union des associations européennes de football (UEFA), organisatrice de la compétition, a décidé de voir les choses en grand. En tout cas, en plus grand que les fois précédentes. Quelque 41 millions d'euros seront distribués aux équipes participantes, soit plus du double des prize-money de l'édition anglaise 2022. Les lauréates percevront jusqu'à 5,1 millions d'euros, contre 2,085 millions il y a trois ans. Depuis 2017, la dotation du tournoi européen a même été multipliée par cinq. Des primes qui restent cependant nettement inférieures à celles de leurs homologues masculins l'été dernier, fixées à 240 millions d'euros.
Mais elles s'inscrivent dans la droite ligne de ce qu'a pu proposer la Fifa lors de la Coupe du monde 2023. L'enveloppe débloquée par l'instance basée à Lausanne pour les primes des joueuses avait alors triplé par rapport au Mondial en France quatre ans plus tôt, passant à 100 millions d'euros. Soit 17 fois plus que lors du millésime 2007.
Voici le montant que l'USG va toucher grâce à sa victoire au championnat de BelgiqueEt de la même manière que la Fifa souhaite étendre son format à 32 équipes en 2027, puis 42 en 2031, pour attirer de nouveaux pays, étendre son marché et accroître ses revenus, l'UEFA ne compte pas s'arrêter en si bonne voie. L'instance européenne a annoncé en novembre 2024 vouloir investir 1 milliard d'euros dans le secteur féminin d'ici 2030, dans le cadre de son programme baptisé "Unstoppable" ("Inarrêtable"). Le plan, financé par des revenus issus des compétitions et des fonds provenant de l'UEFA, entend notamment doubler le nombre de professionnelles pour porter le total à 5 000 au sein de six championnats pros (contre cinq actuellement). L'instance souhaite également faire du football "le sport d'équipe le plus populaire auprès des femmes et des filles dans tous les pays d'Europe". Et mettre en place de nouvelles compétitions attrayantes pour les investisseurs.
"Progression dans les stades et médiatiquement"
"L'économie du foot féminin est en plein développement mais en est vraiment à ses débuts. Les chiffres d'affaires augmentent, les droits télés augmentent", situe l'économiste du sport Luc Arrondel, contacté par Libération, pour expliciter les desseins de l'UEFA et la Fifa. Ce dernier prend l'exemple français : "Si on regarde au début des années 2010, le chiffre d'affaires de tous les clubs de D1 avoisinait les 10 millions d'euros. Aujourd'hui, on en est à 50 millions." La tendance est la même pour les grandes compétitions : en mai, la Fifa a annoncé vouloir viser le milliard de revenus pour son prochain Mondial, en 2027, soit grosso modo le double des recettes générées en 2023.
"Le foot a changé, revendique auprès de Libé la latérale gauche des Bleues, Sakina Karchaoui. La progression, tu la vois dans les stades et tu la vois médiatiquement." Si l'équipe de France galère parfois à rameuter du monde dans les stades lors des amicaux, la ferveur pendant les compétitions ne se dément pas.
Plus de 600 000 billets ont ainsi déjà été vendus pour l'Euro 2025, établissant un nouveau record pour la compétition, s'est gargarisée l'instance mardi 1er juillet. C'est mieux que les 574 875 places distribuées en Angleterre en 2022. Et bien loin devant les 247 041 spectateurs de l'édition précédente aux Pays-Bas, en 2017. "C'est le signe le plus important de la croissance et du développement. Déjà, 22 matchs sur 31 sont à guichets fermés", s'est félicitée la responsable du foot féminin à l'UEFA, Nadine Kessler.
Cristiano Ronaldo prolonge à Al-Nassr : le footballeur va empocher un salaire jamais vu dans l'histoire du footballChaque nouveau raout international accouche de nouveaux records de vues et d'écoutes. Ce fut le cas pour les deux derniers rendez-vous en 2022 et 2023 : 365 millions de spectateurs ont suivi l'Euro à travers le monde, et plus de deux milliards la Coupe du monde.
20 millions d'euros demandés par l'UEFA pour les droits TV
Malgré tous ces indicateurs au beau fixe, le fossé avec l'économie des compétitions masculines demeure béant. "L'objectif ultime" claironné en 2023 par Gianni Infantino, le président de la Fifa, à savoir "obtenir l'égalité des paiements pour les Coupes du monde masculine et féminine en 2026 et 2027", semble encore lointain. Infantino renvoie la balle aux groupes télés, qui ont fait "des offres 20 à 100 fois inférieures" pour le Mondial 2023, alors que ses audiences représentent "environ 50 % à 60 % de celles de la Coupe du monde masculine".
Le PSG hors du podium : voici les dix clubs de football les plus valorisés au monde (classement)TF1, qui a acquis les droits de l'Euro 2025 avant d'en revendre une partie à France TV en juin, a longtemps été frileux d'injecter les 20 millions d'euros demandés par l'UEFA, se bornant dans un premier temps à formuler des propositions financières comprises entre dix et quinze millions d'euros. Au vu des premiers retours, pas sûr que les chaînes regrettent d'avoir remis au pot.
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