Il y a vingt ans se tenait le référendum sur la Constitution de l’Union européenne. Alors qu’une écrasante majorité de la classe politique faisait campagne pour le « oui », le « non » l’emporta, à la consternation de ce que Jean-François Khan avait appelé « la pensée unique ». Après la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour en 2002, ce « non » fut le deuxième séisme de la vie politique française, révélant le gouffre entre l’élite politique et le « peuple », qui malgré le matraquage médiatique quasi unanime, refusait le saut proposé vers davantage d’intégration européenne. Les démocrates, les progressistes, les « ouverts » se mettaient à avoir peur du peuple, et de ses pulsions souverainistes et conservatrices. Depuis, aucun homme politique ne s’est plus jamais risqué dans notre pays à employer l’outil du référendum.

C’est pour remettre cette solution au goût du jour que Raphaël Doan publie Faire de la France une démocratie (Passé composé) un essai court…