Quand un jeune de 14 ans assassine une surveillante à coups de couteau, qu’y a-t-il encore à dire ? « Chaque génération d’enfants est comme une invasion barbare que les adultes ont pour tâche de civiliser », disait très justement Hannah Arendt. Qu’avons-nous fait de nos enfants ? Telle est la question qui nous hante après cet échec tragique.

Installer des portiques à l’entrée des écoles ? Ce serait abdiquer une fois de plus, se résigner à sécuriser l’enfer parce que nous avons fabriqué des démons. Faire regarder la série Adolescence en classe comme l’a proposé la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, en début de semaine, avant même que le drame de Nogent ne se produise ? Les gadgets pédagogiques semblent impuissants ; d’ailleurs, le jeune meurtrier était lui-même un « ambassadeur contre le harcèlement ».

Une question de civilisation

Faut-il, alors, interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans, comme l’a proposé le président de la République ? De toutes les pistes…