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Depuis 2017, quand elle vient en équipe nationale, Lisa Lichtfus vit un petit séjour linguistique aux frais de la RBFA. La tendance n'est pas neuve : elle est la seule wallonne et francophone des Red Flames à l'Euro en ce moment en Suisse. Il y a trois ans, elle était accompagnée de la Bruxelloise Charlotte Tison ; ce n'est plus le cas aujourd'hui. Une situation qui n'a jamais mis en évidence la barrière linguistique. Au contraire, selon Janice Cayman, Lisa fait même des blagues en néerlandais. "En tout cas j'essaie", se marre Lisa. "Si je le faisais en français, ce serait rester dans mon coin."
Non bilingue, elle profite aussi de l'anglais pour parfois se faire comprendre. "C'est quand même plus facile d'aller vers elles en néerlandais. J'estime que c'est à moi à m'adapter même si beaucoup de joueuses parlent français. Ça m'aide mais j'essaie de faire des efforts. En tout cas, je ne suis jamais seule ou rejetée. D'ailleurs, je joue souvent aux jeux de société avec Tine, Laura et Janice. Après, c'est vrai que parfois, quand j'arrive dans un groupe où elles parlent toutes néerlandais, le temps que j'arrive à formuler une phrase, elles sont déjà passées à autre chose (rires). Dans de telles situations, c'est parfois difficile. De manière générale, je n'ai jamais connu de problèmes. À mes débuts, je venais avec les Standardwomen. À l'époque, le Standard jouait les titres et était très bien représenté."
En Suisse, depuis le transfert de Toloba vers Nantes, le Standard est absent de l'équipe nationale. Fon, Brackman, Humartus ont fait des passages éclair en équipe nationale ces dernières années mais l'éclaircie ne semble pas percer pour l'instant.
"Peut-être que bientôt d'autres suivront. Mais à part le Standard et une section à la RAAL, où trouve-t-on des centres de formation ?, se demande-t-elle. C'est difficile de sortir des joueuses. J'espère que l'Euro va inciter les petites Wallonnes à se lancer. Même si, moi, je n'ai jamais fait ces écoles de foot comme la Topsportschool flamande. J'avais un cursus normal. C'est chouette aussi d'avoir une vie en dehors du foot. Il n'y a pas qu'une seule voie pour atteindre ses objectifs. À l'image de Welma Fon qui a débuté sur le tard et qui n'est pas très loin de l'équipe nationale (NdlR : elle a signé à Saint-Étienne)."
Impuissantes, les Red Flames loupent leur début d'Euro et s'inclinent contre l'Italie (0-1)Clap première à l'Euro
Ce jeudi, Lisa a en tout cas vécu une grande première dans sa carrière : titulaire au stade du Tourbillon à Sion en Suisse, la Marchoise a disputé son tout premier match dans un grand tournoi. Une première à l'Euro qu'elle attendait depuis longtemps, sa première sélection remontant à 2017, sa première cap à avril 2023. "Pour une gardienne, c'est souvent comme ça", sourit-elle.
Depuis février et l'arrivée de la nouvelle sélectionneuse, les compteurs avaient été remis à zéro entre elle et Nicky Evrard, laquelle lui avait cédé la place de n°1 il y a un un peu plus d'un an suite à une blessure. Huit matchs à jouer l'alternance après l'entrée en fonction de Beta, Lisa a donc repris sa place.
"Quand un nouveau coach arrive, il veut souvent revoir les postes. C'est normal. Tant Nicky que moi avons marqué des points ces derniers matchs", commente Lisa, 3e dans la hiérarchie il y a trois ans en Angleterre. "Depuis, j'ai pris beaucoup d'expérience et d'assurance. Les joueuses le sentent aussi. Je mets de la voix. Mon transfert en France a fait beaucoup. J'ai progressé sur les plans tactiques, techniques mais aussi sur tout ce qui est spécifique aux gardiennes. Tout ça m'a permis d'avancer dans la hiérarchie quand l'opportunité s'est présentée. Je savoure aujourd'hui ce que je vis actuellement. Maintenant, je suis lancée."
Les Red Flames vont devoir créer l'exploit pour se qualifier : "On va tout faire pour renverser la tendance'""Le Havre n'est qu'une étape dans ma carrière"
Partie en D1 française à l'été 2021, Lisa Lichtfus a passé quatre saisons en France dans des clubs qui ne jouent pas forcément le top chez nos voisins. Si elle nourrit de l'ambition pour sa carrière, Lisa poursuivra au Havre.
"J'ai encore un an de contrat. Dans ma tête, je ne suis pas entrée dans cette danse du mercato. Je compte bien jouer ma dernière année de contrat. Au Havre, je continue à apprendre et vu mon expérience, c'est aussi à moi d'en faire profiter les jeunes. C'est un nouveau rôle pour moi, explique-t-elle. Mais clairement, mon objectif est de continuer à progresser. C'est vers un grand club que je veux aller. Je sais que Le Havre n'est qu'un palier. Je ne veux pas m'arrêter là, je veux vivre autre chose, découvrir d'autres championnats plus relevés, plus attractifs."
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