Le procureur du comté de Bucks, Jennifer Schorn, a décrit l’accusé comme animé par une idéologie extrémiste, antigouvernmentale, mêlant conspirationnisme, haine politique et fantasmes de guerre civile. Nedrofly / stock.adobe.com

Un procès glaçant s’est ouvert ce lundi 7 juillet en Pennsylvanie. Justin D. Mohn, un Américain âgé de 33 ans comparaît pour le meurtre particulièrement sordide de son père. Il aurait non seulement décapité ce dernier, mais également exhibé la tête dans une vidéo de quatorze minutes diffusée sur YouTube. Les faits sont survenus en janvier 2024 dans la petite ville de Levittown, comme le rapporte Associated Press .

L’accusé encourt la prison à perpétuité. Selon la police, il est inculpé de meurtre au premier degré, d’abus de cadavre, de menaces terroristes et de possession de dispositifs à visée criminelle.

Passer la publicité

Une vidéo macabre restée en ligne plusieurs heures

C’est la mère de Justin Mohn qui a découvert la scène dans la salle de bain : le corps sans tête de son mari, Micheal F. Mohn, âgé de 68 ans. Alertée, la police a trouvé un grand couteau de cuisine et une machette dans la baignoire. La tête de la victime était dissimulée dans un sac plastique placé dans une marmite, dans une chambre du domicile familial.

Mais l’horreur ne s’est pas arrêtée là. Justin Mohn avait enregistré une vidéo où il apparaissait tenant la tête de son père entre ses mains, qu’il a ensuite publié sur YouTube. Durant ces quatorze minutes filmées, il tenait des propos délirants, se décrivant lui-même comme un messie et appelant ouvertement à la violence contre des fonctionnaires fédéraux et contre le gouvernement américain. «Il est désormais en enfer pour l’éternité en tant que traître envers son pays», a-t-il déclaré au sujet de son père, Micheal Mohn, qui avait été ingénieur au sein de la section géoenvironnementale de l’U.S. Army Corps. Dans la vidéo, Justin Mohn qualifie son père de «traître».

La vidéo, vue plus de 20.000 fois, est restée en ligne près de six heures sur YouTube avant d’être supprimée. Elle s’est aussi propagée sur la plateforme X, où elle est restée accessible pendant au moins sept heures.

Idéologie extrémiste

Le procureur du comté de Bucks, Jennifer Schorn, cité dans Associated Press, a décrit l’accusé comme animé par une idéologie extrémiste, antigouvernementale, mêlant conspirationnisme, haine politique et fantasmes de guerre civile.

Après le meurtre, il aurait tenté de s’introduire dans une base militaire en escaladant une clôture de six mètres. Il portait une arme de poing et espérait, selon les autorités, convaincre les soldats de «se soulever contre le gouvernement fédéral».

Passer la publicité

Lors de son arrestation, les enquêteurs ont retrouvé sur lui une clé USB contenant des photos de bâtiments fédéraux et des instructions supposées pour fabriquer des explosifs artisanaux.