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États-Unis : les crânes de 19 Afro-Américains rapatriés outre-Atlantique après 150 ans passés en Allemagne

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Ces restes humains, utilisés au XIXe siècle dans le cadre de recherches scientifiques raciales aujourd’hui discréditées, seront enterrés ce samedi lors de funérailles de jazz traditionnelles à la Nouvelle-Orléans.

Ils ont passé plus de 150 ans loin de leur Amérique natale, et le mystère plane encore quant aux circonstances dans lesquelles ils ont trouvé la mort. Ce samedi 31 mai, au terme d’une organisation de plus de deux ans, les crânes de 19 Afro-Américains que s’était procurés un médecin allemand en 1880 seront mis en terre à la Nouvelle-Orléans. Des funérailles de jazz traditionnels sont organisées dans la matinée pour leur dernier grand voyage avant d’enfin trouver sépulture. Si de nombreuses recherches ont été effectuées pour retrouver l’identité des individus et leur histoire, certains mystères n’ont pu être éclaircis, et deux crânes sont revenus sur le sol américain sans que l’on n’ait pu les identifier.

Ils sont toutefois tous égaux face à un mystère : les circonstances dans lesquels ils ont trouvé la mort n’ont pu être élucidées. «Peu avant le 10 janvier 1872, un jeune ouvrier noir nommé William Roberts fut admis à l’hôpital Charity de La Nouvelle-Orléans. Âgé de seulement 23 ans, il était originaire de (l’État de) Géorgie  et, selon les dossiers de l’hôpital, il était de corpulence robuste»détaille le New York Times, qui a couvert le rapatriement des crânes.

Le quotidien new-yorkais indique pourtant que la seule maladie dont souffrait William Roberts, selon son dossier médical, était «une diarrhée». Entre décembre 1871 et janvier 1872, 19 patients Afro-Américains décèdent à l’hôpital Charity de la Nouvelle-Orléans. Leurs corps sont conservés, dans des circonstances qui n’ont pu être établies, jusqu’à ce qu’un médecin allemand se fasse envoyer leurs crânes dans les années 1880. Emil Ludwig Schmidt pratiquait la phrénologie, soit l’étude des caractéristiques physiques de crânes comme indicateur des capacités intellectuelles et des traits de caractère. Cette pratique a depuis été discréditée par la recherche scientifique.

Collection de 1300 crânes

Emil Ludwig Schmidt possédait une collection d’environ 1300 crânes provenant de plus de 40 pays, principalement de personnes d’origine africaine, qu’il a ensuite donnée à l’Université de Leipzig. C’est cette dernière qui a pris l’initiative de contacter un archéologue à la Nouvelle-Orléans pour restituer les crânes. Michael Godzinski, première personne contactée par un membre du personnel universitaire, s’est dit «stupéfait» en voyant le premier courriel. Il décrivait une collection de restes humains différente de tout projet archéologique qu’il avait rencontré.

«Je me suis demandé si c’était un canular», explique-t-il au New York Times. «J’ai lu le courriel cinq fois, puis je me suis dit : “C’est l’occasion de ramener nos compatriotes chez eux”.» Il a contacté l’Université Dillard, une institution locale historiquement noire, pour se renseigner sur le type d’implications culturelles d’un rapatriement des crânes. L’Université de la Nouvelle-Orléans a donc mis en place un comité pour en savoir plus sur les 19 personnes et, plus important encore, pour résoudre la logistique complexe d’une telle opération. L’effort a duré deux ans, a nécessité la collaboration de plusieurs organisations de la Nouvelle-Orléans et de l’Université de Leipzig et a coûté des milliers de dollars.

«New Orleans Second Line»

Les funérailles de jazz de samedi, une «New Orleans Second Line», sont une sorte de défilé de rue pour honorer les morts, qui sera suivie de l’enterrement des crânes. Bien que l’emplacement du reste des corps des 19 Afro-Américains reste inconnu, les chercheurs du comité de l’Université Dillard pensent qu’ils ont été utilisés à l’hôpital Charity, qui était un hôpital universitaire, et qu’ils ont fini dans le cimetière de ce dernier.

Les recherches effectuées pour tenter d’identifier les personnes ont appris que beaucoup sont arrivés à la Nouvelle-Orléans après la guerre civile. La ville était alors une plaque tournante pour les Afro-Américains libérés, mais était aussi surpeuplée et en proie aux maladies. Il y a près de 150 ans, tous sont tombés malades – deux d’entre eux avaient été internés dans des asiles – et ils sont tous décédés à l’hôpital Charity, l’un des plus anciens hôpitaux du pays jusqu’à sa fermeture après avoir été détruit par l’ouragan Katrina.

Le comité de l’Université Dillard étudie encore la possibilité de tester l’ADN des crânes afin d’identifier leurs descendants. Dr Eva Baham, historienne à Dillard et responsable du comité, a expliqué qu’il a longuement hésité, cette procédure risquant d’endommager des crânes déjà fragilisés. Les 19 vases funéraires ont donc été construits en bois, et sont conçus pour pouvoir être descellés, «si quelqu’un veut les retrouver».

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