Raphaël Fernandez-Lopez 16h10 . le 9 juin 2025 . 2 min

 la police tire sur une journaliste australienne et un photographe britannique lors des émeutes à Los Angeles

Etats-Unis : la police tire sur une journaliste australienne et un photographe britannique lors des émeutes à Los Angeles © David Pashaee / Middle East Images / Middle East Images via AFP

Deux journalistes ont été blessés par la police lors des émeutes à Los Angeles. Lauren Tomasi, journaliste australienne, a été touchée par une balle en caoutchouc, tirée par un policier. Nick Stern, photographe britannique, a été opéré en urgence après avoir vu une balle en plastique lui déchirer une cuisse.

Deux journalistes étrangers ont été blessés par la police américaine lors des émeutes actuellement en cours à Los Angeles. Lauren Tomasi, journaliste australienne pour 9News, et Nick Stern, photographe britannique, couvraient les affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre en Californie lors des moments des faits.

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Nick Stern était présent depuis trois jours à Los Angeles pour suivre la contestation qui a éclaté suite au durcissement de la politique migratoire de Donald Trump. Il a confié auprès de la BBC qu'une "balle en plastique de sept centimètres" lui avait traversé la cuisse. "J'ai soudainement ressenti une douleur terrible à la jambe. J'ai essayé de m'éloigner en boitant, mais je ne pouvais pas mettre de poids sur ma jambe. Dès le moment où j'ai été touché, je me suis senti incroyablement faible", a-t-il détaillé.

🚨"F*ck getting hit!" videojournalist Nick Stern shouts during LA ICE raid protests as he's hit & injured by what's believed to be "non-lethal" round (he had surgery today). Cops also fired stun grenades & tear gas at protesters.

Reported by @TinaDesireeBerg. FULL VIDEO 🔽 pic.twitter.com/FlaF9vCy2q

— Status Coup News (@StatusCoup) June 8, 2025

Le reporter britannique a été touché par ce projectile, malgré la carte de presse qu'il portait autour du cou, ainsi que son appareil photo. Des manifestants ont assisté Nick Stern qui a ensuite été opéré d'urgence au Long Beach Memorial Medical Centre pour retirer la balle de sa jambe.

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Le cas de Lauren Tomasi est encore plus évident. Cette journaliste australienne a été touchée à la cuisse en plein reportage à la télévision. Placée à quelques mètres d'une ligne de policiers en plein cœur de Los Angeles, elle annonce d'abord que "la situation s’est rapidement détériorée, la garde montée est désormais présente, ils tirent des balles en caoutchouc sur les manifestants, pour les rediriger vers le centre-ville", lorsqu'un policier proche d'elle lève son arme et fait feu dans sa direction.

La journaliste prend le projectile en pleine jambe à faible distance. Son caméraman recule alors et lui demande son état. "Je vais bien, je vais bien", lui répète Lauren Tomasi en s'écartant de la scène. "Cet incident constitue un rappel brutal des dangers inhérents auxquels les journalistes peuvent être confrontés lorsqu'ils couvrent les manifestations en première ligne, soulignant l'importance de leur rôle dans la fourniture d'informations vitales", a précisé dans un communiqué Nine, éditeur de la chaîne 9News.

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Los Angeles sous pression

Ces émeutes ont éclaté à Los Angeles, dans plusieurs quartiers marqués par une forte concentration de population étrangère. Les manifestants expriment leurs hostilités face à la multiplication des arrestations d'immigrés par la police fédérale de l'immigration (ICE).

La situation a pris de l'ampleur suite à la décision de Donald Trump de déployer 2.000 membres de la Garde nationale pour éteindre la contestation. Gavin Newsom, gouverneur démocrate de Californie, a dénoncé sur X les décisions du président républicain : "1) Les forces de l'ordre locales n'avaient pas besoin d'aide. 2) Trump a quand même envoyé des troupes, pour semer le chaos et la violence. 3) Trump a réussi. 4) La situation est désormais déstabilisée et nous devons déployer davantage de forces de l'ordre, simplement pour réparer les dégâts causés par Trump".

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