Les négociations entre l'Union européenne et les États-Unis concernant les droits de douane pourraient toucher à leur fin cette semaine, avec une date butoir au 9 juillet prochain. Invité d'Europe 1 Midi Week-end, l'économiste Michel Ruimy, est plutôt pessimiste sur le sort réservé aux Européens.

Le pire est-il à craindre pour le commerce européen ? Une chose est sûre, l'incertitude règne sur le vieux continent, à seulement quelques jours de la date butoir fixée par les États-Unis pour trouver un accord, avant le rétablissement de droits de douane massifs. Le pessimisme, c'est l'état d'esprit de Michel Ruimy, professeur d'économie à Science Po et à l'ESCP.

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"Pas à l'abri d'une surprise"

"À ce jour, il n'y a que trois accords qui ont été passés : avec le Royaume-Uni, le Vietnam et la Chine. Mais il y en a beaucoup d'autres en négociations", rappelle l'économiste. "On risque peut-être d'avoir une période de négociations qui se prolonge. Après nous ne sommes pas à l'abri d'une surprise, parce que Donald Trump nous a déjà soumis à ses surprises", a-t-il ajouté.

Interrogé sur le taux de taxe douanière à laquelle pourrait être soumise la France, Michel Ruimy s'attend à une forte hausse.

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"Je me baserai sur ce qui a été négocié avec le Vietnam, qui était à 46% et est arrivé à 20%. Je pense qu'il faut bien se rendre compte, qu'auparavant, les tarifs douaniers étaient de l'ordre de 2-3%. Et qu'aujourd'hui, on aura un plancher de 10%, donc une multiplication par trois. Je ne pense pas qu'on puisse aller très haut, mais qu'on puisse penser à un doublement, ça sera déjà extraordinaire parce que ça fait beaucoup, beaucoup", a-t-il analysé.

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