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Par Le Figaro avec AFP
Il y a 1 heure
Tamara Lanier, qui affirme être une descendante des deux esclaves photographiées dénudés, accusait Harvard d’avoir continué à exploiter ses images pendant des décennies, notamment en couverture d’un livre en 2017.
Passer la publicité Passer la publicitéL'université américaine Harvard a accepté d'abandonner la propriété d'une série de photos d'esclaves noirs des années 1850 servant les thèses racistes d'un de ses anciens professeurs, suite à un accord avec une plaignante qui affirme être leur descendante, ont annoncé mercredi les deux parties. Ces daguerréotypes, considérés comme les premières photographies connues d'esclaves noirs américains, sont depuis des années au centre d'une bataille judiciaire entre Tamara Lanier, une ancienne contrôleuse judiciaire retraitée qui en réclamait les droits, et la prestigieuse institution universitaire située près de Boston.
Un esclave, connu de son seul prénom, Renty, et sa fille Delia, y sont montrés avec une image dégradante, en partie dénudés. Prises dans l'État de Caroline du Sud, les images avaient été commandées par un célèbre biologiste de Harvard, Louis Agassiz (1807-1873), pour appuyer ses théories sur une prétendue supériorité des personnes blanches. Tamara Lanier, qui affirme être une descendante de Renty, accusait Harvard d'avoir continué à exploiter ses images pendant des décennies, notamment en couverture d'un livre en 2017.
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«Accord historique»
Selon l'avocat de la plaignante, Ben Crump, connu aux États-Unis pour sa défense des droits civiques des Afro-Américains, «l'université Harvard renoncera aux images» de Renty et Delia ainsi qu'à celles de «cinq autres esclaves». Un «accord historique» confirmé à l'AFP par l'institution. «Nous sommes heureux que l'“International African American Museum”», un musée d'histoire afro-américaine situé à Charleston, en Caroline du Sud, «soit intéressé par les daguerréotypes et nous nous réjouissons de travailler avec eux sur leur futur transfert», a souligné le département des Arts et Sciences d'Harvard.
Selon l'un de ses porte-parole, «Harvard souhaite depuis longtemps» confier les images «à un autre musée ou à une autre institution publique afin de les replacer dans le contexte approprié et d'en faciliter l'accès à tous les Américains». L'université située près de Boston affirme en revanche qu'elle n'a pas été en mesure de confirmer que la plaignante était bien une descendante des esclaves photographiés et donc de lui reconnaître la propriété des images controversées. D'après Ben Crump, Tamara Lanier et Harvard ont néanmoins conclu un accord financier qui doit rester confidentiel.